Echo Bruit
n° 134
g
Dossier :
Colloque qualité sonore 2011
confort auditif pour tous dans le secteur tertiaire
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le magazine de l’environnement sonore
articulation, débit… Autant de paramètres qui varient d’une
personne à l’autre: de « mauvaises » voix seront plus difficiles
à comprendre, surtout si elles succèdent à celles de personnes
très intelligibles. (voir dispositifs de communication p.37).
Chacune de ces situations est vécue dans un environnement
sonore spécifique, avec des bruits ambiants variables. Ces
bruits sont généralement caractérisés par leur niveau moyen
exprimé en décibels:
Très calme - inférieur à 40 dB
Calme - 40 à 60 dB - seuil de confort auditif
Bruyant - 60 à 70 dB - entre le seuil de confort et le bruit
pénible
Très bruyant - 70 à 80 dB - entre pénibilité et seuil de risque
Dangereux - supérieur 80 dB – relève des obligations de
protection du bruit au travail.
On considère qu’à partir d’un bruit moyen permanent de
55 dB, il est difficile de soutenir longtemps son attention.
Faute de mesure, on peut évaluer le niveau de bruit par
rapport au ressenti des personnes présentes dans l’espace
concerné, par rapport au confort et à la fatigue ressentie. Mais
cette mesure brute et moyenne du bruit ne rend pas compte
de la qualité sonore et du confort auditif, comme le montre le
travail effectué à la SNCF (voir p.30).
L’audition en stéréo
Le cerveau reçoit les sons des deux oreilles et doit interpréter
tout ce qui lui arrive par les deux voies auditives droite et
gauche. Si le son signifiant n’arrive que d’un seul coté, le
cerveau doit l’extraire de l’ensemble des éléments qu’il reçoit,
et le sortir des éléments perturbants arrivant par l’autre
oreille. C’est le cas lorsqu’on téléphone avec un seul écouteur,
ou lorsque des sons sont concurrents. L’écoute binaurale est
donc fondamentale pour un bon confort auditif.
Situation de malentendance
Quelle que soit la finesse de notre perception auditive, nous
sommes tous à un moment ou à un autre dans des situations
de MAL-entendance du fait de la mauvaise qualité sonore de
notre environnement et/ou de bruits perturbants.
De nombreuses situations peuvent engendrer ces situations
de mal-entendance :
• mauvaise acoustique des espaces déformant les bruits et/
ou augmentant la réverbération des sons,
• mauvaise organisation de l’espace facilitant les chocs de
sons variés,
• présence de plusieurs « messages » (bruits et/ou paroles)
dans l’espace sonore de la personne,
• écoute monorale perturbée par des sons parvenant à l’autre
oreille.
En situation de travail, la perturbation peut aussi provenir de
messages concurrents. Par exemple un mot, ou un bout de
phrase, qui percute un emplacement de notre cerveau car il
évoque une question qui nous concerne. Il vient alors distraire
notre attention.
Malentendant à l’insu de son plein gré ?
Tout le monde est occasionnellement mal-entendant… et cela
peut devenir de la malentendance lorsque l’audition faiblit.
La gêne occasionnelle devient permanente dès que les
conditions sonores se détériorent. La malentendance apparaît
la plupart du temps très progressivement, s’insinuant de
manière insidieuse au cœur de la personne.
Les conséquences ne se font pas attendre :