•
Former les manutentionnaires sur les nuisances sonores occa-
sionnées par les livraisons.
•
Utiliser des engins de livraison silencieux et moins polluants
ayant le label PIEK.
•
Aménager les locaux et suggérer aux municipalités les aména-
gements de voirie nécessaires pour limiter les nuisances sonores
•
Se soumettre aux contrôles réguliers des exigences liées à la charte.
•
Informer les riverains des modalités d’enregistrement des
plaintes et les traiter en vue de limiter les nuisances nocturnes.
Deux villes en France ont retenu le label Certibruit dans leur po-
litique de transport de fret, la Ville de Paris, avec sa charte Fret
pour Paris et l’agglomération du Grand Lyon pour sa feuille de
route sur la logistique urbaine pour le Grand Lyon.
L’expérience McDonald
Emblème de la « malbouffe » dénoncée il y a 10 ans dans le
documentaire Super Size Me, l’entreprise McDonald s’est emparée
de la certification Certibruit en 2012. Une manière de redorer son
blason, certes, mais aussi un exemple dont pourraient s’inspirer
nombre de restaurants et de magasins utilisant un volume impor-
tant de produits frais et congelés.
En 2013, l’entreprise McDonald peut se targuer d’avoir 100% des
nouveaux camions de livraison équipés d’un groupe frigorifique
« super silent » (en plus des 1223 restaurants équipés d’une nou-
velle génération de cuisine plus silencieuse). Ces camions gérés
par l’entreprise de transport Martin Bower bénéficient du label
PIEK, gage de qualité en termes d’impact sonore. Grâce à cette
innovation technologique, l’entreprise Martin Bower a été une des
premières à recevoir le label Certibruit en 2012.
En 2014, 10 restaurants McDonald ont reçu le label Certibruit.
Les enseignes Casino et Carrefour sont également engagées dans
la démarche.
Aménagement urbain durable :
les écoquartiers
Comme nous l’avons vu, les nuisances sonores arrivent au pre-
mier plan de la gêne ressentie par les Français au niveau de leur
quartier. Si les pouvoirs publics travaillent depuis une vingtaine
d’années sur la réglementation afin de réduire les niveaux sonores
dans les villes et dans les zones particulièrement affectées par
le bruit, les citoyens sont en demande d’un environnement ur-
bain encore plus calme et plus harmonieux sur le plan acoustique.
Quelle place accorder à l’environnement sonore dans la création
d’un écoquartier ? Comment motiver les collectivités locales à in-
tégrer le bruit dans leurs projets d’urbanisation ? Autant de ques-
tions qui ont été abordées en avril 2012 à l’occasion d’une journée
d’information et de dialogue que le CIDB a organisée en partena-
riat avec les acteurs impliqués dans la création des écoquartiers.
Les spécificités d’un écoquartier
Les écoquartiers s’inscrivent dans le Plan Ville durable présenté
par les pouvoirs publics en 2008 et destiné à accompagner la
croissance des villes dans un contexte de développement durable,
que ce soit au niveau environnemental, socio-culturel ou écono-
mique.
Les écoquartiers s’articulent autour de trois objectifs majeurs : la
transition écologique en milieu urbain, l’égalité des territoires et
la construction de logements neufs (besoin de 500 000 logements
neufs annuels).
Mais pour obtenir l’appellation d’écoquartier, il ne suffit pas d’af-
ficher quelques vagues intentions écologiques. Les écoquartiers
répondent en effet à des critères stricts d’admissibilité au label,
définis dans le Grenelle de l’Environnement : le quartier, dit « du-
rable », doit englober des considérations liées aux transports, à la
densité urbaine, à l’éco-construction, à la mixité sociale et fonc-
tionnelle et à la participation active des habitants. Une nouvelle
manière de concevoir et d’aménager la ville, et par extension, une
nouvelle façon de penser et d’agir.
Au-delà de l’aménagement d’un quartier dans un périmètre d’in-
tervention, l’écoquartier est une dynamique de transformation qui
doit rayonner sur toute la ville. La réflexion sur l’environnement
sonore nécessaire à la création d’un écoquartier doit s’étendre
« naturellement » dans les autres quartiers.
Les deux éditions de l’appel à projets, en 2009 et en 2011, et la
première vague de labellisation en 2013, ont permis la recon-
naissance par l’État de plus de 500 projets exemplaires dans leur
programmation et leur réalisation.
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La norme PIEK
, créée aux Pays-Bas en 2003, stipule que
les pics de bruits générés par les livraisons ne doivent pas
dépasser 60 décibels, soit le niveau d’une conversation
normale. Elle s’applique autant aux véhicules, qu’aux
caisses de livraison ou au matériel de facturation utilisé
lors des livraisons. Le label PIEK s’intéresse en effet aux
pics de bruit générés par une activité et non à un niveau
sonore moyen. En limitant le nombre et l’intensité
des pics de bruit perçus par les résidents, les camions
labélisés PIEK sont donc particulièrement adaptés aux
livraisons nocturnes.
Echo Bruit
Mieux vivre en ville
Numéro spécial
État de l’environnement sonore 2014