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Spécial « infrasons »
Pour initialiser les rayons, on utilise les données en site
et azimut du tableau II pour les séries de signaux stratos-
phériques (S1 à S5).
Le code SIMOUN intègre la météorologie issue du bulle-
tin ALADIN de Flers jusqu’à l’altitude 1500 m, des radio-
sondages de Brest et Trappes jusqu’à 30 000 m et des
données COSPAR pour le 50ème Parallèle Nord au-dessus
de cette altitude, avec l’artifice des vents inversés.
Le code calcule à la fois la longueur de la trace au sol
et la distance curviligne parcourue (pour les trajets stra-
tosphériques, la différence entre les deux reste généra-
lement inférieure à 10 %). Le calcul est stoppé quand la
distance curviligne est égale à 300 km.
La figure 12 montre que les trajets issus des séries S1
à S3 (arrivée principale) interceptent la trajectoire de
vol à l’altitude voulue, sensiblement à l’endroit prévu
par le calcul direct de la figure 5 droite. Par contre, les
trajets stratosphériques hauts issus des séries S4 et S5
manquent la cible, touchant la mer trop tôt par rapport
au trajet trouvé par le calcul direct. En dépit de toutes
les précautions prises pour maîtriser au mieux l’ensem-
ble des paramètres et réduire les incertitudes, le calcul
inverse issu des données acoustiques enregistrées et
le calcul direct effectué à partir des données de vol de
l’avion ne concordent donc que pour les trajets stratos-
phériques bas.
Conclusion
Le bang sonique du “Concorde” et les signaux infrasono-
res qui en sont issus fournissent une base expérimentale
très riche pour des distances comprises entre 100 km
et 3000 km. Pour les exploiter, on se trouve confronté à
des problèmes incomplètement résolus à ce jour, à savoir
d’une part la duplication et la déformation du signal par
l’atmosphère et les réflexions intermédiaires, d’autre part
la propagation des infrasons, celle-ci se prêtant mal à une
modélisation par l’acoustique géométrique, même quand
on se trouve largement au-delà de la zone de propaga-
tion non-linéaire.
Il apparaît cependant que plus le nombre de paramètres
physiques pris en compte est grand, plus les simulations
se rapprochent de la réalité, ce qui est encourageant pour
les modélisations effectuées.
Le sujet reste d’actualité avec le projet d’avion hyperso-
nique ZEHST d’EADS dans lequel l’Onera est impliqué,
notamment pour les questions environnementales liées
à l’acoustique (bang sonique et bruit de jet).
Références bibliographiques
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