Echo Bruit n°132 - page 27

Echo Bruit
n° 132
03.2011
g
Dossier :
6
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assises nationales de
la qualité de l’environnement sonore
25
le magazine de l’environnement sonore
de la Santé) de Bourgogne.
« Nous constatons les mêmes
problèmes et pourtant nous avons des difficultés à faire passer
le message auprès des élus qui sont les premiers concernés »
,
s’inquiète-t-il.
Le maire qui est responsable de la tranquillité
publique se retrouve confronté à l’absence d’information, les
commerçants aussi. Je sais qu’en France c’est plutôt le trop
plein de réglementation, mais il nous manque cependant
quelques réglementations spécifiques sur l’implantation des
installations non classées. »
La nuit, la fête et les riverains
Là où les petites villes sont moins exposées que les villes-
centres plus peuplées, c’est assurément sur les activités
nocturnes. Elles ne sont pas à bannir dans la mesure où
elles contribuent à l’animation et donc à l’image des villes,
et contribuent à retenir une population jeune et dynamique.
Mais elles sont aussi de nature à troubler les citadins qui
aspirent d’abord à une vie sereine. Nous sommes bien là
au cœur d’une contradiction urbaine dont le bruit est une
traduction flagrante.
À cet égard, la solution idéale n’existe probablement pas et
la recherche d’un certain équilibre, surtout d’une certaine
compréhension réciproque entre les intéressés est déjà
positive.
« À Angers, indique Jean-Claude Antonini, vivent 33 000
étudiants qui sortent le samedi soir, s’amusent, boivent et font
du bruit. Nous avons doncmis en place un système qui s’appelle
les « Noxambules » (voir p.39 Echo des villes), avec de jeunes
adultes qui interviennent sur la boisson et le bruit, en prenant les
gens un par un. Ce n’est pas merveilleux, mais la population qui
habite à proximité des rues les plus animées a le sentiment non
pas que l’on arrange tout mais qu’on évite certaines choses. »
Même situation à Rennes, mais à plus grande échelle et
surtout avec une exacerbation renforcée par la concentration
sur quelques rues de l’hyper-centre des cafés et autres
établissements de nuit. En fait, un habitant sur quatre y est
étudiant et un sur deux a moins de trente ans et c’est là que
l’on trouve quelques 200 bars répartis sur un petit nombre
de rues. À tel point qu’en 2004, le préfet a jugé pertinent
d’utiliser la matière forte en multipliant les interventions de
CRS et les arrestations de jeunes jugés par trop tapageurs.
Une méthode médiatiquement retentissante mais vivement
désapprouvée par la municipalité. Celle-ci a donc mis en
œuvre un double dispositif visant à réduire le bruit mais
surtout l’excès de consommation d’alcool.
« La nuit des 4 jeudis est un dispositif de loisirs nocturnes sur
des horaires décalés pour les jeunes et les Noz’ambules est un
dispositif de médiation sociale en centre-ville »
, décrit Yvan
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