Echo Bruit
n° 132
03.2011
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Dossier :
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assises nationales de
la qualité de l’environnement sonore
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le magazine de l’environnement sonore
Au-delà des cartes du bruit
Premier d’entre eux, le Grand Lyon.
« En 2007, nous avons publié
la cartographie du bruit,
raconte Julie Vallet, de la Mission
Écologie Urbaine du Grand Lyon.
Depuis le début du mois de
décembre 2010, notre PPBE est en consultation du public. […]
Pour notre PPBE, une démarche partenariale a été mise en
place. Nous ne l’avons pas consignée uniquement avec nos
propres travaux mais aussi avec ceux de tous les gestionnaires
d’infrastructures et acteurs du bruit sur l’agglomération, pour
avoir une vision globale de ce qui se passe. »
Au Grand Lyon, on tient aussi à se projeter dans l’avenir
proche, ainsi que le souligne Julie Vallet.
« À partir de 2012,
date d’application de la directive, les choses vont commencer
à évoluer de façon significative au niveau du Grand Lyon
puisqu’il a candidaté pour un projet LIFE Environnement
– GipSyNoise -, qui a permis de fabriquer des outils et des
méthodes pour la réalisation de la cartographie en emmenant
avec lui un certain nombre d’autres agglomérations françaises
et européennes. Ce qui veut dire une montée en compétence
technologique des outils. »
À Saint-Étienne, la proximité avec le puissant voisin lyonnais
n’est pas que géographique, ainsi que l’indique Claude
Garcia, représentant de l’Agglomération Stéphanoise.
« Nous
avons d’abord utilisé les compétences de la ville acquises
avec le projet européen GipSyNoise. […] Entre la ville et
l’agglomération, c’est la cartographie et le PPBE qui nous
ont réunis. La directive a finalement créé des opportunités et
une dynamique qui a permis de rapprocher des compétences
techniques et des moyens humains. »
D’autres collectivités, dans d’autres territoires, avec d’autres
caractéristiques, tentent également de profiter de l’exercice
imposé que représente l’application de la directive, pour se
distinguer. C’est le cas du Pays d’Aix.
« Comme pour toutes
les agglos,
souligne Céline Salès, du Service d’Ecologie
urbaine de la Communauté du Pays d’Aix (CPA),
la difficulté
a été de structurer les données et de monter en compétences
sur les différents indicateurs fournis par la directive. Pour
notre part, nous avons tenu à ce que de nombreux outils de
communication soient mis en place pour le grand public, ainsi
que des outils de travail pour les urbanistes. »
Même détermination en terre niçoise.
« Nous avons essayé
d’aller plus loin que ce que nous demandait la directive,
souligne Arnaud Cristini, du Service Environnement de la
Communauté urbaine de Nice.
Sur les 24 communes de
l’agglomération, 16 devaient être cartographiées. Puisque
nous étions en cours de réalisation de notre SCoT, nous
avons décidé de toutes les cartographier. Et pour anticiper
les réactions du public, susceptible de se plaindre de tel bruit
routier, de telle voie ferrée, etc., nous avons réalisé la carte
multi expositions. »
Une certaine complexité
Cela étant, l’administration et le législateur n’ont pas attendu
Bruxelles pour appliquer au bruit une imposante littérature
dont il revient à la justice de faire le meilleur usage. Reste
que l’abondance des textes et la complexité du sujet lui-même
sont de nature à générer quelques circonspections. C’est
en tout cas ce que l’on peut retenir de l’analyse de Thierry