Echo Bruit
n° 134
g
Dossier :
Colloque qualité sonore 2011
confort auditif pour tous dans le secteur tertiaire
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le magazine de l’environnement sonore
Leur positionnement respecte la norme NF EN ISO 14257 [2]
pour le calcul de la décroissance spatiale (Figure 1) ; pour la
cartographie, en revanche, la grille de récepteurs (en vert sur
la figure 2) ainsi que la source (en rouge sur la figure 2) ont
été placées à 1,15 m du sol pour représenter une position
semblable à une personne assise. De plus, chaque point de
la grille de récepteurs est en réalité composé d’une sphère de
7 récepteurs correspondant aux dimensions caractéristiques
de la tête, pour s’affranchir des problèmes de modes pouvant
entraîner des variations de champs de pression sur de
faibles distances. Pour réaliser la carte de bruit, la pression
acoustique en chaque point de la grille de récepteurs a été
obtenue par moyenne quadratique des pressions acoustiques
des 7 points de la sphère. La hauteur des cloisonnettes a été
choisie à 1,30 m afin que source et récepteurs soient situés
dans des zones d’ombre.
La figure 3 ci-après présente les résultats de décroissance
spatiale du modèle du CSTB calculés à l’aide d’ICARE. La
courbe bleue représente la décroissance spatiale calculée en
prenant en compte la diffraction et la courbe rouge correspond
à la décroissance spatiale calculée sans prendre en compte la
diffraction. Nous obtenons des valeurs de DL2 de 3,0 dB et
2,9 dB pour les simulations avec diffraction et sans diffraction
respectivement. L’influence de la diffraction ne peut donc pas
être vue à partir de la décroissance spatiale.
Le calcul d’une décroissance spatiale et d’une valeur unique
comme le DL2 ne permet pas de caractériser les différences
induites par la prise en compte de la diffraction. Ce
phénomène peut toutefois être considéré comme important
dans les bureaux ouverts, comme on va le voir dans la partie
qui suit. L’analyse approfondie des ces espaces complexes
n’est donc pas possible à partir d’un calcul du DL2.
Les calculs de cartographie effectués au CSTB ont été réalisés
à l’aide d’ICARE avec un nombre maximal de réflexions de 8,
en se limitant à une diffraction par trajet acoustique ainsi qu’à
deux réflexions de part et d’autre d’une diffraction. La grille de
récepteurs est composée de 7*225 = 1575 récepteurs et nous
nous sommes limités à une seule source pour voir les effets
de celle-ci dans la salle.
Les figure 4 et 5 ci-dessous présentent les résultats pour la
bande de tiers d’octave de fréquence centrale 1000 Hz en dB
relatif, obtenus avec une source unitaire avec et sans la prise
en compte de diffraction sur les arêtes des cloisonnettes de
bureau.
Figure 1 – Modèle utilisé pour le calcul de la décroissance spatiale
Figure 2 – Modèle utilisé pour la cartographie des niveaux sonores
Figure 3 – Décroissance spatiale calculée avec ICARE
Figure 4 – Niveau relatif (en dB) avec diffraction (a) et sans diffraction (b)
pour le tiers d’octave centré à 1000 Hz
Figure 5 – Différence relative (en dB) entre le calcul avec diffraction et le
calcul sans diffraction à 1000 Hz