Echo Bruit n°134 - page 19

Echo Bruit
n° 134
g
Dossier :
Colloque qualité sonore 2011
confort auditif pour tous dans le secteur tertiaire
17
le magazine de l’environnement sonore
Rappelons-nous que c’est encore la règle des bibliothèques,
bibliothèques publiques, et bibliothèques universitaires,
dotées de tous temps de chartes de « bons comportements »,
bonnes pratiques d’usagers où le silence, le calme et le
respect des autres sont constamment rappelés.
Voici un exemple, la charte de la Bibliothèque de l’Université
de Paris Sud. Le 1
er
paragraphe s’intitule :
Savoir-vivre et
travail universitaire :
« Chaque bibliothèque est un lieu
de travail personnel et d’étude où le silence est requis.
Les usagers sont tenus de respecter le calme qui règne à
l’intérieur des locaux et d’y avoir un comportement correct.
Ils doivent respecter l’hygiène et la propreté des lieux et
n’être, en aucune circonstance, la cause de nuisances pour
les autres usagers ou pour le personnel. Par conséquent, il
est interdit :… de faire usage d’un appareil sonore ou d’un
téléphone portable (ils doivent être éteints dès l’entrée dans
une des salles), de se livrer à toute manifestation, acte de
prosélytisme ou de propagande… de se livrer à tout commerce
ou publicité, de parler à voix haute, »
Nous noterons qu’il s’agit là de règles, en corrélation directe
avec des comportements individuels, et qu’il s’agit bien à la
fois d’un lieu collectif, d’un lieu de travail, et d’étude. Peut-
être pourrions nous en tirer des enseignements?
Mais il y a quand même une différence notable : le « travail
tertiaire » doit concilier le travail individuel, la somme des
travaux individuels, avec un fort besoin d’interactions de
communications. Besoin de réunions formelles, mais aussi
d’échanges téléphoniques, de micro réunions. Et c’est
précisément l’intensité (mal régulée ? mal prévue ? mal
intégrée ?) de ce deuxième besoin d’échanges qui vient
heurter la qualité d’environnement, les critères, et sans doute
aussi les résultats du premier besoin, celui de la concentration
nécessaire au travail individuel.
Comment opérer un compromis difficile ou improbable entre
les extrêmes que peuvent être une bourse à la criée ou une
bibliothèque ?
Réintégrer dans nos études et recherches les
dimensions subjectives et qualitatives des
mesures de l’impact du bruit
Deux ingrédients de la qualité sonore et du confort auditif
sont à considérer :
n
La mesure : pas seulement celle du décibel excessif qui
fauche les cils oculaires sans retour… mais aussi celle
plus subtile d’une qualité sonore à trouver…
n
La susceptibilité : faite de stabilité et d’alternance, le
silence de l’étude, l’agitation de la récré, la sphère privée,
la participation à la communication, faites d’égos et de
tempos divers.
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