Echo Bruit n°134 - page 9

Toutes les mesures ont été effectuées
en utilisant un filtre de pondération A,
en conformité avec la norme IEC 651,
qui correspond à la perception auditive
réelle. Les niveaux de décibels les
plus élevés ont été enregistrés pour
des jouets avec des sons à impulsion
courte beaucoup plus nocifs que les
bruits continus qui produisent un
niveau sonore modéré. Il faut donc
être particulièrement prudent lors du
choix de jouets comme les sifflets, les
trompettes,…
Des chercheurs du département
d’otolaryngologie de l’université
d’Irvine en Californie ont également
mesuré les niveaux sonores de 24
jouets dans une cabine insonorisée.
Ils ont découvert que tous les jouets
avaient des niveaux excédant les 90
décibels, et que certains dépassaient
les 100 décibels!
Pour la saison des fêtes, l’association
American Speech Language a
également publié un avertissement
au sujet des jouets bruyants, avec une
liste des plus nuisibles, notamment
les pistolets à amorces, les poupées
parlantes, les véhicules munis de
klaxons et de sirènes, les talkie-walkie,
les instruments de musique et les
jouets à manivelle.
Afin de préserver au maximum le
capital auditif des enfants, il est
conseillé :

• de sensibiliser son entourage en lui
demandant de ne pas opter pour des
jouets aux niveaux sonores trop élevés.

• en boutique, de ne pas hésiter pas
à tester les jouets et de mesurer le
niveau sonore grâce aux nombreuses
applications disponibles gratuitement
sur les Smatphones.

• il faut également aménager des
« périodes tranquilles ». Les enfants
doivent apprendre que le silence peut
être agréable et que le bruit n’est pas
toujours synonyme d’amusement.
Le cerveau et les oreilles ont besoin
de pauses régulières vis-à-vis de
l’exposition au bruit afin de pouvoir
« récupérer ». Il est donc important de
sensibiliser les enfants au silence dès
leurs plus jeunes âges.

n
des sons bien supérieurs. On reste cependant
loin du record détenu par une « cornemuse »
nord-américaine pour enfants: 132,5 dB (A) ! 

Selon Christian Canepa, rien ne démontre à
l’heure actuelle que les oreilles enfantines
soient plus sensibles que celles des adultes.
Mais, les enfants ne pensent pas à se protéger
instinctivement du bruit et peuvent rester
exposer sans conscience du danger. Aussi
est il très important de protéger les jeunes
enfants du bruit ambiant et notamment de celui
provenant de leur jouet favori !
Par ailleurs, un des problèmes majeurs de ces
jouets bruyants est l’accoutumance rapide
des enfants à leur volume sonore élevé et ce,
à des âges de plus en plus précoces. Cela les
amène parfois à modifier inconsciemment leur
comportement psychosocial: ils ne supportent
plus de rester dans des environnements calmes
et ont du mal à fixer leur attention. » ajoute
Christian Canepa
Ademe & Vous :
dossier spécial bruit
Le numéro 51 du magazine de l’ADEME est
consacré à la problématique du bruit.
Ce dossier offre notamment un éclairage sur
les initiatives transversales de l’Agence pour
lutter contre les nuisances sonores.
Ce dossier rappelle les
trois axes selon lesquels
l’Agence décline ses
actions. A savoir :
soutenir l’avènement
de solutions techniques
susceptibles de réduire
le bruit des transports,
notamment à la source,
et dans les bâtiments ;
a c c omp a g n e r
l e s
collectivités territoriales
et les gestionnaires d’infrastructures de transport dans
la mise en place de solutions pérennes afin de diminuer
l’impact des nuisances sonores; animer le débat sur le sujet
du bruit, et faire fructifier les initiatives locales grâce à un
réseau d’ingénieurs.
Interrogés sur la façon dont l’Agence envisage d’orienter ses
futures actions en matière de gestion de l’environnement
sonore, Patrice André et Emmanuel Thibier, ingénieurs au
service Organisations urbaines de l’ADEME, rappellent tout
d’abord l’intérêt que représente le suivi de la mise en place
des quatre nouveaux observatoires du bruit dans les grandes
agglomérations, un déploiement cofinancé par l’Ademe
en coopération avec le ministère chargé de l’Écologie. La
continuité du financement d’opérations de R & D sera bien
sûr assurée, après, selon l’expression d’Emmanuel Thibier,
une « année 2011 exceptionnelle de ce point de vue ».
Quant à l’accompagnement des collectivités, leur part dans
l’équilibre du Plan bruit 2009-2013 devrait augmenter.
Enfin, il conviendra de ne pas sous-estimer l’importance
du levier de l’urbanisme pour renforcer le traitement du
bruit. Identifier comment la thématique bruit peut servir ou
impacter l’urbanisme, formuler des propositions concrètes
en termes de méthodologie et de technique dans l’approche
environnementale de l’urbanisme, telles sont les directions
que l’ADEME entend explorer.
Moins de décibels pour une vie plus belle – Dossier n° 51 –
décembre 2011
Pour en savoir plus:
VIENT DE PARAÎTRE
Echo Bruit
n° 134
g
Actualités
le magazine de l’environnement sonore
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