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trimestre 2011
Sécurité des véhicules électriques et hybrides
personnes malentendantes ou âgées. Les modulations de
niveau et une certaine impulsivité sont utiles pour l’amé-
lioration de la perception.
Enfin, le niveau doit être ajusté de façon à permettre la
même perception que celle des moteurs thermiques.
Cependant, l’optimisation du son doit permettre une détec-
tabilité identique pour un niveau sonore plus faible.
Exemples de signaux
Certains constructeurs ont déjà introduit des dispositifs
de sonorisation sur leurs véhicules électriques (Nissan
Leaf, Lotus, …). Ces systèmes vont d’une reproduction
sonore de moteurs thermiques à des sonorités plus arti-
ficielles.
Les premières analyses sur les sons artificiels disponibles
montrent que contrairement aux sons émis par un moteur
thermique, ceux-ci ne présentent pas de composantes
basses fréquences et large bande. En effet, les signaux
analysés (figure 5) ont des composantes multi-tonales forte-
ment harmoniques dans les zones inférieures à 1 000 Hz
et/ou supérieures à 2 000 Hz. De plus, des modulations de
niveau sont introduites sur certaines composantes permet-
tant une meilleure détectabilité à l’instar des modulations
naturelles des moteurs thermiques.
Fig. 5a : Moteur thermique
Fig. 5b : Son 1
Fig. 5c : Son 2
Enfin, pour donner une information supplémentaire sur
le mouvement du véhicule, une variation du son simule la
charge appliquée au moteur et l’augmentation de régime
moteur (voir exemple figure 6). Celles-ci sont souvent peu
audibles sur une motorisation électrique.
Fig. 6: Son 3 - Véhicule en mouvement
Malgré le caractère futuriste de ces sons, on retrouve
souvent une similitude avec le son naturel des véhicules
électriques - fortement tonal dû au moteur et aux conver-
tisseurs électriques.
Niveau sonore minimum
Afin de définir objectivement la nécessité de monter
ou pas un dispositif de sonorisation, les autorités, les
constructeurs et les laboratoires doivent disposer d’une
méthode d’essai représentative, reproductible et techni-
quement robuste.
Ainsi, les considérations techniques d’une méthode d’éva-
luation acoustique (métrique, conditions opératoires, …)
sont mises en relation avec les réalités urbaines (condi-
tions accidentologiques, bruit ambiant, …).
Faisant la liaison avec la SAE aux Etats-Unis, les experts
du groupe ISO, avec la participation de l’UTAC, travaillent
sur l’évaluation du bruit minimum qui devrait servir à diffé-
rencier les véhicules silencieux des autres.
Principe de la méthode
Cette méthode basée sur le document [10] consiste à tester
le véhicule en mouvement à 10 km/h et en stationnaire sur
le mode qui produit le plus bas niveau sonore. Les micro-
phones sont positionnés sur la ligne PP’ à 2 m de la ligne
centrale et à 1,2 m de hauteur. Le niveau sonore maximum
pondéré A est relevé de chaque côté du véhicule.
Fig. 7 : Site d’essais pour les mesures
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