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trimestre 2011
Sécurité des véhicules électriques et hybrides
quasi-saturé (trafic plutôt saturé, à vitesse intermédiaire
et variable avec arrêt possible), arrêt-départ (sérieusement
saturé, à vitesses basses variables avec des arrêts).
Ainsi, dans les situations de trafics, d’important à saturé
sur des voies de distribution, il n’y a pas lieu de considé-
rer que le risque puisse augmenter en l‘absence de bruit
du véhicule. Tout d’abord parce que la vigilance du piéton
est fortement accrue par la densité du trafic et, aussi,
parce que la différence de bruit est faible entre un véhi-
cule «classique» et un véhicule silencieux pour des vites-
ses supérieures à 30 km/h.
Donc, les voies typiques présentant un risque potentiel
lors de la circulation de véhicules silencieux sont les voies
d’accès et les voies locales de distribution.
Fig. 1a : Exemple de voie d’accès
Fig. 1b : Exemple de voie de distribution
Les vitesses moyennes pour ces types de voies, indiquées
dans le tableau 1, varient entre 11 et 33 km/h. Les situa-
tions à risque potentiel du véhicule en mouvement doivent
être évaluées dans cet intervalle.
Tabl. 1: Vitesse moyenne par rapport à la vitesse limite pour
les voies d’accès et les voies de distribution [1]
Niveau sonore des véhicules routiers
Pour un type de véhicule, le niveau sonore et la percep-
tion dépendent de la vitesse, de la condition d’accélération
et du contact pneumatique-chaussée. À basse vitesse, la
différence de niveau sonore entre un véhicule en mode
thermique et un véhicule en mode électrique peut être
significative.
Fig. 2 : Exemple de niveau sonore en fonction de la vitesse
En considérant les différentes situations décrites au chapi-
tre précédent, la figure 2 montre un exemple de niveaux
de bruit au passage (microphone à 2 m) pour différentes
vitesses et conditions d’accélération. Alors que le niveau
sonore émis par le véhicule en mode thermique sera
plutôt proche de la courbe bleue en vitesse stabilisée,
celui du véhicule en mode électrique sera plutôt proche
de la courbe noire. Celle-ci représente d’ailleurs le seuil
minimum de bruit pouvant être produit par le véhicule –
celui du contact pneumatique-chaussée.
Ainsi, la différence entre les 2 modes peut être supérieure
à 10 dB(A) en basse vitesse (<30km/h) et inférieure à
2 dB(A) à plus haute vitesse (>50km/h). Cette différence
provient de la faible émission sonore du moteur électri-
que par rapport au moteur thermique. Au-dessus de 30
km/h, le bruit de contact pneumatique-chaussée devient
prédominant en vitesse stabilisée. Tandis qu’à l’arrêt, la
différence est significative pour toutes les fréquences
(figure 3).
Fig. 3: Spectres de bruit de véhicule en mode électrique
(E) et mode thermique (IC) à l’arrêt