Echo Bruit
n° 136
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Dossier :
Eco-quartiers et
environnement sonore
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le magazine de l’environnement sonore
La nécessité d’analyser des retours
d’expériences éco-quartiers
Seuls objets concrets de la ville dite durable, les éco-quartiers
croîssent rapidement depuis 20 ans en Europe, et plus
récemment en France. Les dispositions du Grenelle, et
l’accompagnement proposé aux collectivités territoriales par
le ministère de l’Écologie dans le cadre de ses consultations
2009 et 2011 ont indéniablement participé de cette récente
montée en puissance. Leur généralisation tend à faire de
ces projets, sinon une des formes majeures, tout du moins
une figure première de l’aménagement urbain, un modèle
en construction. Des morceaux de ville deviendraient les
vecteurs, les prototypes de modèles urbains durables dont la
généralisation serait dorénavant escomptée, particulièrement
sous l’égide des thèmes de l’environnement, du cadre de vie
et de la qualité de vie.
Force est de remarquer que, à l’étranger comme dans les
premières réalisations françaises, l’éco-quartier a d’abord
privilégié l’entrée technico-écologique, basée sur une gestion
raisonnée de tout un ensemble de thématiques : flux de
personnes par une organisation performante et multimodale
des mobilités (favorisant les modes doux), économie des
ressources énergétiques (chauffage, eau, etc.), gestion des
déchets (recyclage, tri, compost, etc.). Toutefois, une seconde
génération de projets apparaît aujourd’hui, plus orientée vers
d’autres thèmes (usages et modes de vie, espaces publics,
démocratie participative, etc.) ou guidée par d’autres
approches plus qualitatives. C’est à cette charnière que nous
avons mené depuis 2009 des recherches sur le calme, le bien-
être et les paysages sonores dans des quartiers durables
étrangers. Les expériences étrangères nous sont apparues
potentiellement riches de sens pour nourrir l’inflexion
semble-t-il à l’œuvre en France : des projets éco-techniques
vers des projets plus socio-environnementaux.
Plus précisément, l’objectif de ces recherches était, sur des
cas d’éco-quartiers achevés, de mettre en lumière l’intérêt
opératoire du paysage sonore et du paysage multisensoriel
(vue, ouïe, odorat, toucher, goût) comme moyen
d’appréhender calme et bien-être environnemental, et alors
de questionner la portée opérationnelle des objets et outils
du paysage pour les politiques publiques, de l’environnement
Paysages sonores, calme et
bien-être dans les quartiers
durables
Retours d’expériences étrangères
Guillaume FABUREL,
Institut d’Urbanisme de Lyon,
Bureau de recherches Aménités
Elise GEISLER - LAREP,
Ecole Nationale Supérieure du Paysage Versailles
