Echo Bruit n°137 - page 52

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Echo Bruit
n° 137
Transports
[Avions]
le magazine de l’environnement sonore
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Une réduction du bruit en 2011
malgré la croissance du trafic
Le trafic 2011 est en augmentation
par rapport à 2010, tant en nombre de
passagers commerciaux qu’en nombre
de vols. La présentation de l’indice
de bruit, nommé IGMP (Indice Global
Mesuré Pondéré - voir p.49) qui permet
de quantifier l’évolution du bruit lié
au transport aérien, a montré une
réduction pour l’année 2011 par rapport
à l’année 2010.
En 2011 la valeur de l’indicateur est de
81,4, en diminution par rapport à 2010
malgré un trafic en hausse de 2,8 %
sur l’aéroport de Paris-CDG en 2011
(514000 vols). La baisse de l’indicateur
s’explique en partie par le fait qu’en
2010, le transfert de certains vols de
jour vers la nuit en raison d’événements
exceptionnels avait majoré l’indice de
l’IGMP qui s’élevait à 82,3, affichant
malgré tout une baisse par rapport à
2009 (85,6). En 2011 au contraire, le
trafic n’a pas connu ces surcharges
exceptionnelles la nuit.


L’augmentation prévisible du trafic
aérien dans les années prochaines
devrait se traduire par une
augmentation de l’indicateur, toutefois
modérée en raison de la poursuite
de l’amélioration des flottes des
compagnies.

Des informations sur les aides à
l’insonorisation ont également
été données aux membres de la
commission : en 2011, plus de 1 700
logements ou locaux ont fait l’objet de
travaux, et plus de 2400 ont fait l’objet
de diagnostics acoustiques, pour un
montant de près de 22 m€ d’aides.
Le dispositif d’aides à l’insonorisation
a évolué récemment, augmentant le
niveau d’aides à 100 % du montant
des diagnostics et travaux, permettant
à davantage de riverains d’insonoriser
leurs logements.
Contacté par l’AFP, le président du
Collectif inter-associatif du refus des
nuisances aériennes (Cirena), Philippe
Houbart, a assuré que la baisse du
bruit relevé par l’indice IGMP ne
correspondait pas au ressenti des
riverains de l’aéroport.

Cet indice ne
prend pas en compte les fréquences de
passage des avions, qui ont augmenté,
ni l’émergence de bruit, a assuré M.
Houbart. Il n’est qu’un indicateur
partiel, a-t-il regretté.

Rapport de présentation des conditions
d’obtention de la valeur de l’indicateur
représentatif de l’énergie pour l’année 2011
téléchargeable sur:
.
fr/IMG/pdf/IGMP_2011-2.pdf
Pour en savoir plus:
n
Face à l’augmentation du trafic
aérien, l’AVEVY (Association Vigilance
Environnement de la Vallée de l’Yerres)
— association membre du collectif
d’associations Alerte Nuisances
Aériennes (ANA) — a souhaité mobiliser
les acteurs politiques et les journalistes
à l’occasion d’une conférence de presse
qui s’est tenue le 1
er
 octobre dernier.
L’association et des élus de communes
voisines de l’aéroport d’Orly souhaitent
un allongement du couvre-feu pour
les mouvements aériens sur ce site,
se basant sur une étude qui doit être
remise prochainement à la ministre
de l’écologie et de l’énergie Delphine
Batho. L’AVERY met pour cela en avant
les recommandations de l’Organisation
Mondiale de la Santé qui préconise un
minimum de 8 heures de sommeil par
nuit dans un environnement sonore
inférieur à 35 dB (A). Le couvre-feu
actuel s’étend de 23H30 à 06H00, ce
qui signifie qu’aucun avion ne peut
atterrir ou décoller durant cette période
nocturne de 06H30. Il manque donc
quotidiennement et systématiquement
90 minutes de sommeil à tous les
riverains de la plateforme de Paris-
Orly, en supposant évidemment que
la pression sonore dans cet espace
de repos soit inférieure à la limite
L’AVEVY* pour une augmentation
du couvre-feu à Orly
1...,42,43,44,45,46,47,48,49,50,51 53,54,55,56,57,58,59,60
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