Echo Bruit
n° 136
g
Dossier :
Eco-quartiers et
environnement sonore
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le magazine de l’environnement sonore
pour les identifier et les évaluer. L’Agence s’est entourée des
compétences du laboratoire ESO de l’université de Rennes II,
et en particulier de Philippe Woloszyn, architecte acousticien
au CNRS.
La recherche est basée sur une approche multifactorielle telle
que conseillée dans le guide des zones calmes national. Une
enquête a permis de faire remonter le ressenti et les pratiques
des habitants. Les autres éléments ont fait l’objet d’analyses
de données croisées avec des relevés de terrain : perceptions
visuelle et auditive, accessibilité.
De l’approche sociologique à l’inventaire
Les enquêtes de terrain, dans Rennes et sa périphérie, ont
permis de comprendre quels étaient les éléments propices au
ressourcement des individus, et comment ces espaces étaient
pratiqués et ressentis. Une première cartographie des zones
ressenties comme calmes, a pu être dressée.
Puis, un inventaire qualitatif très précis a été réalisé sur la
commune de Bruz et sur des sites tests de quartiers rennais
(Centre, Blosne, Bréquigny), afin d’élaborer une typologie
commune à l’ensemble de l’agglomération rennaise.
L’approche par les usages a été enrichie par celle du paysage
et de l’accessibilité. Enfin, l’étude acoustique (inspirée de la
méthode des ambiotopes mises par Alain Léonbon), a fait
ressortir les types d’ambiances sonores propices au bien-
être. L’analyse par ces quatre thématiques met en évidence
les points forts et les points faibles de chaque lieu. Leur
pondération forme l’équation de l’indice de qualité.
L’indicateur qualifie et compare les espaces entre eux.
Ceux atteignant la moyenne sont dénommés « ZEN » (zones
d’épanouissement notoires), leur caractère déstressant
est reconnu ainsi que leur marge d’évolution. Les élus ont
ainsi des outils pour décider de leur classement, ou non,
en zone calme.
Contexte rennais
• Dans l’agglomération rennaise, les
sources de bruit sont essentiellement
liées aux déplacements motorisés.
Outre l’aéroport et les voies ferrées,
les nuisances les plus discriminantes
proviennent de l’intensité du trafic sur
les voies routières.
• L’efficace toile d’araignée routière de
la ville archipel, contribue à disperser les
nuisances sonores. Plusieurs quartiers
sont impactés. Les services de Rennes
Métropole ont relevé 12 secteurs de bruit
présumés critiques pour la population.
Leur étude en cours, devra confirmer les
points noirs.
Source : Carte stratégique du bruit de Rennes
Métropole.
Les zones les moins exposées au bruit de Rennes Métropole
Extrait du référentiel