Echo Bruit n°133 - page 60

Echo Bruit
n° 133
g
Routes
58
le magazine de l’environnement sonore
Transports
 [Rails]
La première des actions a donc été
de s’éloigner autant que possible des
zones habitées : sur les 140 km de
tracé, seuls dix bâtis sont touchés.
Pour réduire au maximum les nuisances
sonores, des simulations extrêmement
précises ont été conduites, intégrant
plusieurs paramètres: le sens du vent,
le relief du terrain et un trafic supérieur
à celui qui existera à la mise en service.
Les résultats ont ainsi permis de définir
et d’aménager, en concertation avec
les élus, les protections acoustiques
nécessaires et les aménagements
paysagers permettant une meilleure
intégration de la ligne dans son
environnement.
Les actions mises en œuvre
• Les merlons anti-bruit : 33
kilomètres de protections anti-bruit
ont été installés le long de la LGV.
Principalement constituées de buttes
de terre appelées « merlons », ces
protections anti-bruit sont réalisées en
utilisant les matériaux excédentaires
du chantier. Ils sont modelés en pente
douce inférieure à 10 %. Dans certains
cas, les merlons sont aménagés de
manière à accueillir de nouvelles
activités. Ainsi à Athée en Côte-d’Or,
le merlon comprend un sentier de
promenade, tandis qu’à Burgille dans
le Doubs, le modelé paysager est
planté d’un verger qui sert de projet
pédagogique à l’école de la commune.
Au-delà de leur fonction au niveau
acoustique, les modelés permettent
également de masquer la ligne.
• « L’abaissement du profil en long »
de la ligne : on peut délibérément
choisir d’abaisser la ligne par rapport
au niveau du terrain pour diminuer
l’impact acoustique du passage des
trains : on parle alors d’« abaissement
du profil en long ». C’est le cas à
Flammerans (Côte-d’Or), Brans (Jura)
ou à Ruffey-le-Château (Doubs) par
exemple.
Qu’est-ce que « l’abaissement du profil en long » de la ligne ?
Le « profil en long » d’une LGV représente ses variations de niveau par rapport au
terrain naturel. Tout au long du tracé, la ligne est soit au niveau du terrain naturel,
soit surélevée sur un talus appelé « remblai », ou abaissée dans une tranchée
appelée « déblai ». Pour des raisons de sécurité, le dénivelé maximum est fixé à
3,5 %. Dans la plupart des cas, c’est simplement la topographie des territoires,
la présence de cours d’eau ou de voies de circulation à franchir qui décident du
choix du profil en long.
Parfois, on peut délibérément choisir d’abaisser la ligne, soit pour diminuer
l’impact acoustique du passage des trains, soit pour des raisons d’insertion
paysagère: on parle alors d’« abaissement du profil en long ». À Flammerans (Côte-
d’Or), Brans (Jura) ou à Ruffey-le-Château (Doubs) par exemple, le profil en long
de la LGV a été abaissé pour diminuer l’impact acoustique au droit des villages.
1...,50,51,52,53,54,55,56,57,58,59 61,62,63,64,65,66,67,68
Powered by FlippingBook