Echo Bruit
n° 135
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Actualités
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le magazine de l’environnement sonore
pas trop près des enceintes » lors des
concerts, 35 % déclarent même « porter
des bouchons d’oreilles quand le son
leur paraît excessif ». Mais à l’évidence
il reste de chemin à faire pour étendre
ce type de comportements à l’ensemble
de la population exposée au bruit. 46 %
des jeunes se considèrent d’ailleurs
« mal informés » des risques engendrés
par l’écoute excessive de musique
amplifiée. « L’école, le lycée, la fac »
semble de loin le canal le plus pertinent
pour informer les jeunes (70 % de
citations), devant « les médias » (35 %),
« la famille » (29 %), « les médecins
traitants » (29 %), « les lieux où le
bruit est important » (23 %) ou « les
réseaux sociaux » (22 %). Les moments
qui paraissent les plus favorables
à la sensibilisation aux dangers du
bruit semblent être « lors des visites
médicales scolaires ou universitaires »
(72 % de citations) ou « pendant les
cours de SVT (Sciences de la Vie et de
la Terre, 64 % de citations). Quant aux
bouchons d’oreille, à peine 13 % des
jeunes s’en sont vus proposer à l’entrée
d’un concert ou d’une boîte de nuit
(17 % chez les 22-25 ans), et seulement
8 % ont pris l’habitude d’en porter.
Il y a certainement là un levier pour
améliorer les choses, puisque 42 % des
jeunes se déclarent « prêts à en porter
systématiquement pendant la soirée, si
on les distribuait gratuitement ».
Pour en savoir plus:
Dans la lettre qu’elle adresse au
Président de la République, Patricia
Lemoyne de Forges fait remarquer que
« Comme les années précédentes, le
bilan 2011 présente des points positifs
et des points négatifs. Dans le domaine
de la pollution atmosphérique sur et
autour des aéroports, l’Autorité a atteint
son objectif de disposer d’un premier
bilan général de la situation en matière
de qualité de l’air et d’émissions de
polluants atmosphériques sur les
aéroports acnusés.
En septembre 2011, l’Autorité a mis
en place un groupe de travail national
sur les vols de nuit, sujet sensible,
réunissant des représentants des
professionnels de l’aéronautique, des
élus et des associations. Ces travaux
devraient permettre de disposer, à
l’automne 2012, d’un état des lieux
partagé et d’analyses des impacts
économiques et des bénéfices
environnementaux de différentes
mesures envisageables.
En matière de réparation, les choses
progressent de manière régulière et
plutôt consensuelle : ainsi, en 2011,
en complément du dispositif d’aide
à l’insonorisation, ont été instituées
des enveloppes d’aide supplémentaire
pour l’installation ou la rénovation
des systèmes de ventilation et pour
l’isolement acoustique des toitures.
La prise en charge à 100 % des
travaux d’insonorisation à compter
du 28 décembre 2011 et jusqu’au
31 décembre 2013 devrait par ailleurs
réduire l’un des principaux freins
résiduels d’accès au dispositif, le coût
des travaux qui restait à la charge du
riverain.
Le bilan est nettement moins positif
sur les mesures actives de réduction
des nuisances. La réduction du bruit
à la source dépend de ruptures
technologiques qui, au mieux, ne
laissent espérer des nouveaux avions
qu’à l’horizon 2025. Le relèvement
de l’altitude de transition, étape
indispensable pour un relèvement
significatif des altitudes d’arrivée et la
généralisation des descentes continues
n’ont pas progressé en six ans. Sous
l’impulsion de l’Union européenne, ce
dossier est fort heureusement relancé à
l’horizon 2013. De même, en six ans, la
gêne ressentie n’est toujours pas mieux
prise en compte par la réglementation,
que ce soit en intégrant des indices
événementiels d’émergence ou de
fréquence des survols. Quant au
débat sur la classification actuelle
des avions en groupes acoustiques
et son inadaptation à traduire le bruit
ressenti par les riverains, il s’amorce
seulement.
Les sujets de préoccupation pour
l’avenir ne manquent pas. Ainsi,
l’administration persiste à confondre
information et concertation, tandis
qu’il est encore bien difficile
VIENT DE PARAÎTRE
L’ACNUSA publie son rapport
d’activité 2011 et un bilan de la
présidence 2006/2012
Le rapport 2011 marque le terme du mandat confié à la
moitié du collège actuel de l’Autorité et de la présidence
actuelle, confiée depuis 2006 à Patricia Lemoyne de Forges.
À l’occasion de la fin de ce mandat, l’ACNUSA a souhaité
présenter un bilan de cette présidence 2006/2012.