Echo Bruit
n° 135
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Actualités
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le magazine de l’environnement sonore
après avoir écouté de la musique au
casque. La fréquence des problèmes
d’audition augmente avec l’âge,
avec un inquiétant taux de 58 % des
22-25 ans qui ont déjà ressenti « une
douleur dans l’oreille, un sifflement, un
bourdonnement ou une perte brusque
d’audition » suite à une exposition
sonore trop élevée. Dans ces cas-là, le
réflexe de la consultation médicale est
très minoritaire : seuls 8 % des jeunes
confrontés à une douleur dans l’oreille
ont consulté un médecin, contre une
écrasante majorité qui « attend que ça
passe ».
Dans ce contexte, force est de constater
qu’on n’a pas encore trouvé les moyens
d’une prévention efficace : 54 %
des jeunes se souviennent pourtant
d’avoir entendu des informations et
des messages de prévention, et parmi
eux, une grande majorité déclarent y
avoir été réceptifs: 91 % assurent « ne
pas écouter les baladeurs et MP3 trop
fort », 58 % évitent d’écouter « trop
longtemps », 52 % « ne se mettent
pourront acheter.
La technologie
brevetée est conçue pour les
ordinateurs personnels, les panneaux
d'affichage, les distributeurs et les
téléphones mobiles.
Cela pose bien évidemment la
question du respect de la vie privée
et l’on espère que Google utilisera
cette technologie en informant les
utilisateurs. Il semblerait que la firme
de Mountain View ait noté dans sa
documentation sur le brevet, qu’une
option de confidentialité est prévue et
que les utilisateurs pourront désactiver
cette technologie.
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Même si les jeunes relativisent les
soucis d’audition par rapport à d’autres
problèmes de santé, 37 % éprouvent
néanmoins un sentiment d’inquiétude
et craignent d’être plus tard confrontés
au problème. La prise de conscience
est bien réelle : 96 % des jeunes
considèrent que le bruit peut avoir
des conséquences sur l’audition, 93 %
savent que les bruits excessifs ou un
niveau sonore trop élevé engendrent
des acouphènes, 92 % déclarent que
même jeune, on peut être atteint de
surdité forte, 71 % pensent qu’à tout
âge (et dès la naissance), les capacités
auditives peuvent être altérées.
L’écoute des baladeurs, les concerts
et les discothèques sont pointés du
doigt en tant qu’activités les plus
susceptibles de mettre en danger les
capacités auditives.
C’est donc pour ainsi dire en
connaissance de cause que les
jeunes ne prennent pas de précaution
particulière pour limiter leur exposition
au bruit. 69 % écoutent ainsi de la
musique « tous les jours ou presque »,
et de manière intensive : plus de deux
heures par jour pour un jeune sur
trois, plus d’une heure par jour pour
près des deux tiers. La télévision, la
radio et les jeux vidéo sont d’autres
sources quotidiennes de bruit, mais
au moins peut-on en limiter le volume.
Ce qui n’est pas le cas des soirées
en discothèques et des concerts, où
le niveau est jugé « fréquemment
excessif » par respectivement 56 % et
40 % des jeunes interrogés. La majorité
des répondants juge également
excessif – au moins « de temps en
temps » – le niveau sonore dans les
bars/cafés/pubs ou au cinéma.
Avec un tel niveau d’exposition et la
quasi absence de précautions, rien
d’étonnant à ce que la majorité des
jeunes a déjà souffert des méfaits du
bruit : 52 % disent avoir ressenti de la
fatigue ou de la lassitude, 42 % des
maux de tête et 29 % des acouphènes
(dont 7 % fréquemment), après
un concert, une soirée en boite ou
Risques auditifs : les jeunes
sont-ils informés ?
L’enquête Ipsos/Reunica réalisée à l’occasion de la journée
nationale de l’audition vise à prendre le pouls des opinions,
attitudes, comportements des jeunes Français (13-25 ans) à
l’égard des risques liés au bruit et des problèmes d’audition
qui s’en suivent. Le constat est inquiétant : si les jeunes
ont conscience du danger en la matière, rares sont ceux qui
prennent leurs précautions. À partir de 19 ans, plus d’un
jeune sur deux a même déjà vécu un problème d’audition.
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