n° 135
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Écho des villes
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le magazine de l’environnement sonore
Echo Bruit
RENNES
Vie nocturne :
les bars
s’engagent
avec la Ville
Fin février, un additif à la
charte rennaise de la vie
nocturne a été signé par
des exploitants de débit de
boissons. Ils s’engagent à
respecter un certain nombre
de mesures, au-delà du
cadre réglementaire, pour
éviter les débordements.
L’objectif est clair : le cœur de la charte
de la vie nocturne vise à lutter contre
l’alcoolisation excessive, à réguler
les fins de soirées et à prévenir et
limiter les nuisances. « Le document
d’engagement signé par les bars
permet, au-delà des obligations
réglementaires, de prévenir les
conduites à risques, de veiller à la
tranquillité publique et de rejeter les
discriminations », a insisté Hubert
Chardonnet, adjoint à la sécurité.
Les mesures listées dans le document
sont très concrètes: assurer un service
continu de boissons chaudes jusqu’à la
fermeture, proposer l’appel gratuit d’un
taxi, veiller à la discrétion des clients à
la sortie des établissements…
Ce document qui vient d’être édité,
a été signé par une vingtaine de bars
pour l’instant. Cette initiative fait suite
à un renforcement des actions de la
police nationale depuis 2011 pour faire
respecter, entre autres, les horaires de
fermeture. Aujourd’hui les portes de la
plupart des bars sont closes à 1h du
matin. Il existe un arrêté préfectoral
qui permet de retarder cet horaire à 3h.
Vingt-cinq bars rennais en bénéficient.
Lutter contre les nuisances de voisinage
était l’une des principales conclusions
des premiers Etats généraux de la nuit
qui se sont tenus fin 2010 à Paris. Près
d’un millier de personnes, gérants de
bar, de salle de concerts, associations
de riverains, représentants de la
préfecture de police, etc., s’étaient
réunies, à l’invitation de la mairie pour
débattre des problèmes de la nuit
parisienne en réponse à une pétition
baptisée « Paris, quand la nuit meurt en
silence », signée par 16000 personnes.
Les « Pierrots de la nuit » sont l’une des
mesures les plus originales et visibles
issues de ces Etats généraux.
À l’action directe mais modeste
des « Pierrots de la nuit » s’ajoute
naturellement un dialogue entre
cafetiers et riverains excédés et
en cas de problèmes causés par
un ou plusieurs établissements,
des commissions de médiation se
réunissent.
Pour en savoir plus :
n
Les 500 ZE (zéro émission),
fabriquées par la société écossaise
Tennant, évitent les rejets de gaz
d’échappement, puisqu’elles sont
électriques, et sont plus économes
que les balayeuses thermiques, qui
consomment trois litres de carburant
par heure de fonctionnement, soit
environ 3,60 euros de l’heure. En
version électrique, la machine
consomme 5 kWh, soit 0,60 euros de
l’heure.
Elles sont en outre plus silencieuses
que l’aspiratrice classique. Un avantage
pour les riverains et pour les agents.
« Ces faibles émissions sonores vont
permettre d’intervenir plus tôt dans la
journée », indique la mairie.
Les Parisiens souhaitent en effet que
les engins de voirie se fassent plus
discrets. C’est pourquoi la Ville travaille
sur la prise en compte de la question
bruit sur l’ensemble des bennes.
La moitié des arrondissements
parisiens vont disposer de cet engin.
La résistance et l’autonomie vont
être testées pendant deux ans, afin
éventuellement de pouvoir améliorer
leur efficacité.
Les aspiratrices électriques devraient
remplacer progressivement la totalité
des 86 aspiratrices parisiennes, à
condition toutefois que leur coût
baisse, puisqu’il est actuellement de
près du double de celui des engins
classiques.
Pour en savoir plus:
n
PARIS teste 10 aspiratrices de
voirie électriques
La Ville de Paris vient de se doter de neuf balayeuses de
trottoir, plus silencieuses, plus propres et plus économes.
A terme, elles sont amenées à remplacer les aspiratrices
thermiques et diminuer ainsi l’impact environnemental.