Echo Bruit n°135 - page 36

n° 135
g
Écho des villes
le magazine de l’environnement sonore
Echo Bruit
Pour fêter le Nouvel an chinois, les
autorités de Taipei, capitale de Taïwan,
ont distribué aux habitants des CD sur
lesquels sont enregistrés des bruits de
pétards.
Le jour du Nouvel An, la tradition veut
en effet que l’on tire des pétards et
autres petites fusées. Si c’est surtout
pour le plaisir que les Français
s’exercent à cette pratique festive, elle
est beaucoup plus symbolique dans la
culture chinoise. Interdits à Hongkong,
en Malaisie et à Singapour pour des
raisons de sécurité, pétards et autres
artifices sont très appréciés dans
la culture chinoise. Ces fumigènes,
synonymes de paix et de bonheur,
permettraient de chasser les esprits
malins selon une croyance ancestrale
de près de vingt siècles.
Néanmoins, les autorités de Taipei
ont annoncé que le lancement de
pétards était interdit pour le réveillon
au sein de la capitale. La limitation
des nuisances sonores et le respect de
l’environnement sont les explications
motivant cette décision : « Non
seulement les pétards font du bruit et
polluent l’air, mais en plus les pétards
explosés souillent l’environnement.
Nous exhortons la population à s’en
passer », réclame une note de la ville.
À la place, les autorités ont offert aux
fêtards des CD avec le bruit des pétards
enregistré. Ils ont pu perpétuer ainsi la
tradition de façon plus silencieuse et
écologique.
n
INSOLITE
TAIWAN : pétards enregistrés
sur CD
Les habitants de la capitale de Taïwan, Taipei, ont fêté le
Nouvel An chinois du 22 janvier 2012 avec des bruits de
pétards pré-enregistrés sur CD pour limiter leur impact
sonore.
VIENT DE PARAÎTRE
l’Agence régionale de santé du Centre.
Le périmètre d’étude retenu concerne
les activités sportives de plein air
(à l’exclusion des sports motorisés)
pratiquées sur des aires aménagées
(hormis donc celles pratiquées sur la
voie publique), à l’exclusion de celles
classées pour des compétitions sportives
organisées par les fédérations. N’ont pas
non plus été considérées les aires de jeux
dédiées aux très jeunes enfants.
Dans un premier temps, le rapport dresse
un inventaire qui inclut l’examen des
plaintes, des différents types d’aires
aménagées existantes et de la typologie
des maîtres d’ouvrage. Les niveaux
sonores typiquement rencontrés, les
dispositions réglementaires applicables,
le rôle des fabricants et des institutions
publiques sont également passés
au crible. Deux constats sont tirés
de ce panorama : au stade du projet
d’implantation d’une aire multisports,
il est difficile d’agir en amont, car bien
souvent, la parcelle de destination
est déjà déterminée ; une fois l’aire
multisports créée, le maire dispose d’un
arsenal réglementaire suffisant pour
gérer l’impact sonore lié à l’usage de
l’infrastructure.
Les propositions avancées par le rapport
sont au nombre de trois. La première
consiste à exiger, par le biais de l’arrêté
préfectoral réglementant les bruits de
voisinage, que l’implantation d’une
aire multisports s’accompagne de la
production d’une notice ou d’une étude
d’impact des nuisances sonores. La
seconde recommande d’élaborer un
modèle d’arrêté municipal réglementant
l’utilisation d’un équipement sportif
de proximité. La dernière proposition
rassemble un bouquet de mesures de
précaution incluant: d’éloigner l’aire des
zones habitées; de supprimer l’éclairage
en période nocturne ; de prévoir des
filets pour éviter que les ballons sortent
de l’aire ; de privilégier les revêtements
et équipements limitant les bruits
d’impact ; d’empêcher l’accès des aires
aux véhicules à moteur.
Les propositions n° 2 et n° 3 seraient
formalisées par un guide à destination
des maîtres d’ouvrage, à paraître courant
2012. Le groupe de travail émet par
ailleurs le souhait que soit introduite
dans le code de l’urbanisme une
disposition selon laquelle l’implantation
d’une aire multisports de proximité soit
subordonnée au dépôt d’une déclaration
de travaux ou d’une demande de permis
de construire.
n
Rapport du CNB sur
l’impact sonore des
city-stades
Le Conseil national du bruit a créé un
groupe de travail dédié à la gestion
sonore des aires de sports de plein air
en milieu habité. Ces travaux se sont
concrétisés par la finalisation d’un
rapport. Des propositions sont formulées.
Le développement et la promotion des activités
physiques et sportives pour tous sont d’intérêt
général. Durant cette dernière décennie, on a
notamment constaté une demande croissante de
la part des collectivités pour les « city-stades »,
ces plateaux multisports à ciel ouvert implantés
au cœur des zones habitées. Par leur insertion à
proximité des habitations, leur accès libre à tout
public, ces infrastructures jouent en effet un rôle
de socialisation et d’égalité d’accès aux pratiques
sportives. Toutefois, sans règles définies ni
précautions prises en amont, l’implantation de
ces terrains en milieu habité peut être à l’origine
de nuisances sonores troublant le droit de chacun
de profiter paisiblement de sa propriété. Pour ces
raisons, en décembre 2010, le Conseil national du
bruit (CNB) a décidé de créer un groupe de travail
relatif à la prise en compte du bruit engendré
par les sports de plein air en ville. Ce groupe de
travail prolonge celui dédié spécifiquement aux
sports mécaniques, piloté par Dominique Bidou,
président du CIDB. Le rapport final de ce groupe
de travail a été restitué lors de la dernière séance
plénière du CNB, le 15 décembre 2011.
La présidence du groupe de travail a été confiée
à Gilles Souet, ingénieur d’études sanitaires de
34
1...,26,27,28,29,30,31,32,33,34,35 37,38,39,40,41,42,43,44,45,46,...68
Powered by FlippingBook