n° 135
g
Écho des villes
32
le magazine de l’environnement sonore
Echo Bruit
le promeneur-enregistreur-fabricant
d’ambiances sonores urbaines ?
Comment dresser, en quelques traits
numériques, un portrait, plus ou moins
fidèle, rêvé, magnifié, dépouillé… de
sa ville, ou d’une parcelle de sa ville,
d’un cheminement, de différents points
d’ouïe…?
Gilles Malatray lance un appel
à participation sur ces thèmes
Enregistrer quelques instants, une
petite carte postale sonore, maximum
5 à 6 minutes. Laisser en l’état
l’enregistrement, brut, ou le remonter,
retraiter, retravailler. Choisir n’importe
quel angle d’écoute, sujet ou non
sujet, enregistrement posté ou en
mouvement… Annoter l’écoute de
quelques mots (écrits ou inclus dans
le son). Mettre les sons sous un format
MP3, pas trop compressé (112/128
bitrate a minima). Si le poids de votre
son ne dépasse pas 3 à 5 Mo maximum,
et en cas de connexion rapide,
envoyer la pièce sonore directement à
calme » constituée de deux fauteuils-
cabines de plage accompagnés d’une
tente d’information. Les visiteuses
et visiteurs ont pu s’adonner à un
voyage des sens acoustique dans l’un
des fauteuils-cabine. Sous la tente
d’information, ils ont pu calculer leur
propre empreinte acoustique, obtenir
des conseils et des informations
locales.
La présentation de cette exposition
n’est pas seulement limitée à la
« Journée contre le bruit ». En effet,
après avoir fêté sa première le 25 avril
à Lucerne, « l’oasis calme » sera mis à
la disposition de toutes les personnes
intéressées.
Pour en savoir plus:
n
La ville par le petit et le grand bout
de l’oreillette. Entre l’urbanité au
quotidien et la cité réinventée, comme
rendre compte de la ville par l’oreille,
créer de nouvelles audio-urbanités,
installer du frottement entre le réel et
l’imaginaire…
Quelle mémoire auditive conserve
t-on d’un lieu ? Se souvient-on du bruit
des volets de sa voisine ? De l’atelier
de métiers à tisser à la sortie d’un
village ? D’un forain sur le marché
aux intonations si particulières ? Cela
suffit-il à conserver l’esprit du lieu qui,
n’en doutons pas sera bien différent
pour chacun ? En quoi l’enregistrement
fixe t-il, ou aide t-il à fixer, à consolider,
voire à fabriquer cette mémoire
sonore qui peut paraître a priori bien
fragile et volatile ? Qu’est-ce que l’on
enregistrerait, qu’est-ce que l’on
garderait de sa ville, de son quartier,
de sa rue, qui puisse constituer une
trace manifeste, un rendu crédible,
de nos territoires de vie ? Ou bien,
comment y rajouterait-on, plus ou
moins volontairement, consciemment,
des visions personnelles, des fictions
sonores qui raconteraient à la fois
un continuum sonore présentant
une certaine véracité, mais qui
présenteraient aussi, de façon plus ou
moins importante, des distorsions, des
chemins de traverse empruntant à des
itinéraires imaginaires ? Quels serait
la part de (re) création injectée par
Et avec ta ville, comment tu
t’entends?
Gilles Malatray, animateur de l’association Des Arts
sonnants, a lancé un appel à participation sur le thème des
ambiances sonores urbaines. Il s’agit d’enregistrer, sur une
carte postale sonore de quelques minutes, un portrait plus
ou moins fidèle, rêvé, magnifié, dépouillé… de sa ville, ou
d’une parcelle de sa ville, d’un cheminement, de différents
points d’ouïe…
Gilles Malatray, animateur de l’association
Des Arts sonnants.