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Spécial « INFRASONS »
Editorial
Chers lecteurs,
Ce nouveau numéro d’Acoustique et Techniques est consacré aux infrasons et aux sons de très
basses fréquences. La limite entre les domaines audible et infrasonore est généralement fixée
à 20 Hz, fréquence au-dessous de laquelle il est communément admis que les sons ne sont plus
perçus par l’oreille. Un premier article sur la perception des infrasons nous rappellera que la
réalité est beaucoup moins tranchée, tandis qu’un autre article se penchera sur l’évaluation de
la sonie des bangs soniques.
Les spectres des sons perçus dans la vie courante montrent que les niveaux des fréquences infé-
rieures à 50 Hz sont souvent beaucoup plus faibles que ceux des composantes de fréquences
supérieures. Il existe toutefois de nombreux cas où les très basses fréquences peuvent requé-
rir toute notre attention.
Les infrasons peuvent être générés par des sources d’origine naturelle (volcan, houle océanique,
volcans séisme, etc.), leur étude permet ainsi de mieux comprendre les phénomènes associés.
Rappelons que les sons de très basses fréquences possèdent la propriété d’être très peu absor-
bés par le milieu de propagation, ils permettent alors une surveillance à l’échelle de la planète.
Dans d’autres cas, les activités humaines peuvent être sources d’infra-graves, ainsi les explo-
sions, les transports terrestre ou aérien, la musique amplifiée, etc. peuvent générer des niveaux
sonores non négligeables à des fréquences inférieures à 50 Hz.
La question de la gêne apportée par cette gamme de fréquence se pose alors. Aujourd’hui,
peu de textes de lois ou de textes normatifs y font référence. Toutefois, un groupe de travail
au sein de la commission S30J de l’AFNOR participe actuellement à la rédaction d’une norme
sur la mesure des sons de très basses fréquences, qu’ils soient stationnaires ou impulsionnels.
Ce texte pourra à terme fournir un cadre commun pour les mesures à effectuer dans le cadre
de plaintes ou d’études d’impact prévisionnelles.
La problématique de la mesure aux très basses fréquences n’est pas simple, ainsi les systè-
mes de mesure classiques ne sont souvent pas prévus pour couvrir les fréquences inférieures
à 20 Hz. Lorsqu’il s’agit de mesurer les fréquences inférieures au Hz, les microphones standard
ne suffisent plus. Ainsi, l’Onera a développé un nouveau capteur et une technique de calibration
associée.
En souhaitant que cette incursion dans le monde des très basses fréquences permettre d’enri-
chir vos connaissances, nous vous souhaitons une très bonne lecture.
Le comité de rédaction.
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