Echo Bruit
n° 136
g
Dossier :
Eco-quartiers et
environnement sonore
66
le magazine de l’environnement sonore
L’entropie des sources sonores est calculée sur la base d’une
analyse de contenu de séquences sonores de quelques
minutes (temps d’émergence d’une sonoscène), pour chacun
des parcours effectués par le piéton dans la maille Jacqueline
(Woloszyn & al. 2009b).
Après l’analyse des paysages sonores déroulés sur la ligne
d’univers (Barker, 1963) de chacun des trois cheminements,
l’« évolution temporelle » du niveau d’entropie révélée par
l’analyse de la dynamique perceptive des sources le long du
parcours est lisible sur les graphes de la Figure 3 :
Le comportement général du niveau d’entropie sonore
lisible figure 3 ci-contre est en forte décroissance sur les
trois parcours, signant une diminution de la redondance de
l’information au cours du cheminement de 30 à 50 % entre les
niveaux d’entropie du départ (centre socio-culturel Le Galet)
et du but (centre commercial Auchan).
Confrontation des niveauxd’entropie sonore
au jugement qualitatif de l’agrément des
parcours
Cette diminution du niveau d’entropie en fin de parcours
est visiblement liée à l’évaluation positive du lieu (le niveau
global de renouvellement de l’information étant de ce fait
en progression). Cette hypothèse est confirmée par les
graphiques de valuation des sources Figure 4, établis à
partir de l’analyse croisée des discours recueillis lors des
enquêtes d’usage et des parcours commentés réalisés sur les
3 cheminements piétons (Woloszyn & al. 2011) :
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Figure 3 : Évolutions comparées des niveaux d’entropie sonore (signal
supérieur) et visuelle (signal inférieur) sur les 3 parcours, de l’intérieur à
l’extérieur de la maille.
Figure 4 : Valuation des sources paysagères des trois parcours par les
habitants (trait plein) et les passants (pointillés).
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