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Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Dossier :
Colloque “Zones calmes”
48
le magazine de l’environnement sonore
L’observatoire du bruit en Ile-de-France a mené une
expérimentation afin de mettre au point une méthodologie de
détermination des zones calmes. L’expérimentation a porté
sur deux zones tests, à savoir : le parc Montsouris et le bassin
de la Villette.
La méthode proposée par Bruitparif se veut opérationnelle,
relativement pragmatique. L’idée est d’apporter une
classification de la zone calme, un qualificatif aussi, en tenant
compte des différents aspects sonores, mais également de
toutes les autres dimensions de l’espace urbain.
Les postulats de départ
L’ambiance sonore est une condition nécessaire à la définition
d’une zone calme, mais elle n’est pas suffisante. Une zone
ne peut être considérée comme « calme » que si l’ambiance
sonore y est perçue comme agréable par les usagers des lieux.
D’autres facteurs que le seul niveau sonore concourent à ce
jugement : paysage, esthétique, propreté, odeurs, luminosité,
sécurité…
Nous avons également la volonté de définir une méthode
qui puisse être transposée à d’autres contextes notamment
franciliens avec l’idée qu’une zone calme à Paris n’est
certainement pas la même chose qu’une zone calme dans le
massif forestier de Fontainebleau par exemple.
Pour ce travail méthodologique, trois étapes ont été prises en
considération :
• Étape 1 : Observations sur place et enquête de perception
• Étape 2 : Déterminer d’une note d’ambiance sonore de la
zone
• Étape 3 : Classifier la zone
1. Observations et perception
• Observer les lieux
• Observer les usages
• Faire passer un questionnaire auprès des usagers des lieux
2. Note d’ambiance sonore
Il s’agit de décomposer la zone en secteurs homogènes en
termes d’ambiances sonores au cours de la journée, au cours
des différentes périodes de la semaine (week-end, mercredi,
jour ouvrable…).
Pour cela, nous nous sommes appuyés sur une instrumentation
acoustique de chacun des secteurs sur une durée pertinente
par rapport aux usages des lieux. Nous avons effectué :
- Calcul d’un indice horaire d’ambiance sonore pour chaque
secteur étudié
- Calcul d’un indice moyen par période type de fréquentation
des lieux pour chaque secteur étudié
- Calcul d’une note globale d’ambiance sonore de la zone
Principe du calcul de l’indice d’ambiance sonore à partir de
deux composantes :
• le bruit de fond
• les pics de bruit (d’origine autre que naturelle). Nous
nous sommes attachés principalement aux bruits d’origine
mécanique qui sont les plus gênants. Plus le bruit de fond est
Quatrième table ronde :
Quelles zones calmes pour Paris ?
Proposition d’une méthodologie de
détermination des « zones calmes »
Fanny Mietlicki, Bruitparif