Echo Bruit
n° 129
06.2010
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Dossier :
Colloque “Zones calmes”
47
le magazine de l’environnement sonore
En dehors de l’ambiance sonore, les éléments
prépondérants dans la définition de la zone calme sont
la présence d’éléments naturels comme les espaces
verts, les paysages, l’esthétisme du lieu, la propreté,
l’odeur. Ensuite vient la possibilité de se promener.
A 100 %, les participants jugent important d’avoir
des zones calmes en milieu urbain. C’est important,
indispensable, voire vital.
Les zones calmes évoquées par les participants
sont souvent des espaces verts comme le jardin du
Luxembourg, le jardin des Tuileries, le jardin des
Plantes, les quais de Seine, les bords de Marne.
Des places assez minérales telles la place des
Vosges ou Beaubourg sont également évoquées. Des
cimetières, comme ceux de Montmartre ou du Père
Lachaise sont également nommés.
Enfin, des zones mal délimitées comme le quartier de
la Butte aux Cailles, le 13e arrondissement, le quartier
Saint-Germain-des-Prés, le quartier autour de la BNF
sont évoqués. Ces quartiers comportent souvent des
voies piétonnes, ce qui peut aussi permettre de définir
ce qu’est une zone calme.
Assez souvent, également, sont cités l’intérieur des
bâtiments comme des églises, des musées, des
bibliothèques.
Souvent c’est l’idée de la promenade qui a guidé le
choix d’une zone. Le degré d’aération, d’espace est
aussi récurrent. La présence d’aménagements est
importante (bancs, parcours de santé, jeux pour
enfants). L’esthétisme et l’architecture de bâtiments
sont des aspects qui reviennent régulièrement, tout
comme la vue.
L’idée de mixité de l’espace est primordiale. Il faut que
ce soit une zone de repos, et qu’il soit possible d’y
pratiquer une activité. La temporalité est également
ressortie dans les questionnaires. De nombreuses
personnes ont répondu : « Cet endroit, mais que le
jour » ou bien : « Cet endroit, mais que le soir. »
La présence des éléments naturels : faune, flore, eau…
est notée, mais n’intervient pas tant que ça dans
les critères de sélection. Cette dimension n’est pas
primordiale.
Dans les définitions, la dimension sonore revient
régulièrement. Il ne faut pas que le silence prédomine.
Il faut que l’on puisse percevoir un bruit de fond qui
soit agréable et harmonieux. C’est une zone préservée
du bruit des infrastructures et du bruit mécanique.
La zone calme permet de déconnecter d’avec le milieu
urbain et de son stress. Il faut que l’espace soit aéré,
qu’il soit un lieu de détente, de repos et de bien-être.
Quelle est pour vous la définition
de la zone calme ?
Analyse des réponses au questionnaire passé auprès des
congressistes lors du colloque.
Marie Alice d’Orléans, Bruitparif