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Echo Bruit
n° 127
12.2009
g
Actualités
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le magazine de l’environnement sonore
Les risques auditifs sont partiellement
connus des jeunes. La majorité
des lycéens savent que la perte de
l’audition est irréversible (80 %) et ils
sont majoritairement conscients que
la durée d’écoute peut affecter leur
audition (69 %). Toutefois, certains
élèves estiment qu’ils peuvent toujours
récupérer leurs facultés auditives
quelques heures après un concert
(62 %). Seule une minorité des jeunes
se protège face aux risques auditifs
(35 %) : en réduisant le volume sonore
(47 %), en s’éloignant des enceintes
(37 %) ou en portant des bouchons
d’oreilles (16 %). Il faut noter que
37 % des lycéens ont déjà ressenti des
bourdonnements ou des sifflements
d’oreilles après une exposition aux
musiques amplifiées. Une grande
majorité des adolescents ont attendu
que cela passe (94 %) sans consulter
ni le médecin ni les urgences ORL. Là
encore, les filles sont plus nombreuses
(42 %) que les garçons (32 %) à avoir
déjà ressenti des sifflements d’oreilles
après un concert ou une soirée en
discothèque (p
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0,001).
Pour ce qui concerne le personnel
d’encadrement, l’usage du baladeur est
peu répandu t, seulement 15 % d’entre
eux écoutent tous les jours ou plusieurs
fois par semaine leur baladeur et
62 % le font plus d’une heure par
jour (dont 22 % plus de 4 heures par
jour). L’écoute à volume maximum est
marginale (12 %) ou l’endormissement
avec le baladeur (1 %). Cependant, on
constate le même défaut de précautions
que chez les jeunes. Pourtant 40 %
d’entre eux ont déjà ressenti des
bourdonnements ou si ff lements
d’oreilles après une exposition aux
musiques actuelles.
La perception de
l’environnement sonore
au lycée
Selon les élèves interrogés, les
déplacements de chaises (86 %), les
cris dans les couloirs (85 %) sont autant
de sons perçus comme désagréables.
Au contraire, les sons agréables
renvoient à la communication entre
lycéens comme les conversations
dans les couloirs (57 %), et dans la
cour (71 %) et participent à l’ambiance
sonore des établissements. Les sons
de l’environnement naturel, comme
le bruit du vent ou de la pluie sont
plutôt connotés positivement pour la
majorité (71 %) des lycéens. Pour le
personnel, on note que tous les bruits
proposés sont jugés désagréables à
l’exception des bruits de la nature et
des discussions à la cantine ou des
conversations dans la cour.
Pour 61 % des adolescents et 87 %
des adultes, le bruit représente un
risque sanitaire élevé ou très élevé
pour les Français. Mais, lorsqu’il s’agit
d’estimer leur propre risque, seulement
32 % des lycéens et 36 % des adultes le
considèrent élevé ou très élevé.
Les effets du bruit sur la
santé au lycée ressentis
par ses utilisateurs
Il faut tout d’abord noter que 16 % des
élèves et 48 % des adultes interrogés
estiment que le bruit perçu dans leur
lycée peut affecter leur santé. Pourtant,
le bruit occasionne souvent ou très
souvent des difficultés de concentration
(57 %) et un besoin de parler plus fort
(49 %) pour de nombreux lycéens. Il
provoque aussi souvent ou très souvent
de la fatigue (39 %), des maux de tête
(34 %), du stress (29 %) et une certaine
irritabilité (26 %). Il faut préciser que