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Echo Bruit
n° 125
06.2009
Routes
g
Transports
45
le magazine de l’environnement sonore
sur le plan du bruit et des vibrations.
Il comprenait une approche physique
avec modélisation des sources et de
leur mode de propagation ainsi qu’une
démarche psychosociologique incluant
une enquête auprès de riverains.
Son premier objectif visait à évaluer
l’intérêt d’intégrer dans les descripteurs
acoustiques de la gêne la contribution
des différentes sources de bruit
élémentaires (roulement, motorisation,
équipements élect r iques, brui t
solidien). Le second était de fournir aux
décideurs et aux exploitants de réseaux
de tramway des recommandations
quant à l’usage de descripteurs
acoustiques appropriés au bruit du
trafic de tramway.
Un certain nombre d’enseignements
ont pu être tirés sur la base de ces
travaux.
Le bruit et les vibrations générés par
la circulation de tramways en zone
urbaine ne doivent pas être considérés
comme un problème environnemental
mineur. Sans constituer une très forte
nuisance au niveau du réseau dans sa
globalité, le bruit des tramways peut
représenter une gêne importante.
Tant au pl an technique que
réglementaire, des progrès peuvent
être réalisés pour limiter ces nuisances
et accroître l’acceptabilité de ce mode
de transport.
Sur le plan technique, des solutions
appropriées, tant au niveau de la
conception et de l’entretien des rames
que celui des voies, sont disponibles
qui permettent de réduire ou de limiter
de façon importante le bruit et les
vibrations au passage des tramways.
Encore faut-il que ces solutions soient
connues par les décideurs.
Sur le plan réglementaire, pour ce qui
concerne le bruit, l’utilisation du niveau
de bruit moyen, auquel sont associées
des valeurs limites d’exposition,
mériterait d’être complétée par des
indicateurs événementiels et des
valeurs l imites correspondantes
traduisant plus fidèlement la gêne
ressentie par les riverains. En outre, ces
valeurs limites d’exposition devraient
aussi mieux tenir compte des niveaux
sonores pré-existants.
Pour ce qui concerne l’aspect vibratoire,
la France se trouve actuellement dans
un désert réglementaire et normatif.
Ce projet est porté par la société
d’études et de réalisations pour
la diminution du bruit (SerdB),
l’INRETS, l’école centrale de Nantes,
le Composite damping material et
la société d’économie mixte des
transports de l’agglomération nantaise
(Semitan).
Deux autres projets mis
en avant s’intéressent
aux transports routiers…
Le projet
P2RN — Prediction &
propagat ion of rol l ing noise/
prédiction & propagation du bruit
de roulement
exposé par Michel
Bérengier du laboratoire Central des
Ponts et Chaussées de Nantes traite de
l’optimisation de nouveaux concepts de
revêtements de chaussée vis-à-vis du
bruit de contact pneumatique-chaussée
et plus largement de la réduction du
bruit du trafic routier. Elle a été financée
dans le cadre de la coopération franco-
allemande « DEUFRAKO ».
L’approche théorique s’est basée sur
le modèle hybride SPERoN (Statistical
Physical Explanation of Rolling Noise),
développé par l’un des partenaires
allemands (Müller-BBM), déjà élaboré
et testé en Allemagne sur un important
jeu de mesures réalisées sur le site
expérimental de Sperenberg près de
Berlin. Après validation et comparaison
des résultats de simulation à ceux du
modèle français HyRoNe, le travail de
modélisation a été utilisé comme outil
pour concevoir, avec l’aide des deux
entreprises routières partenaires du
projet (Eiffage TP et Colas), de nouvelles
textures de chaussées optimisées en
vue de réduire le bruit de roulement.
Ces revêtements ont été testés sur les
pistes d’essai de l’Inrets à Satolas.
Un outil spécifique a été développé
pour aider à identifier l’impact sonore
des revêtements quelque soit la
configuration géométrique de la route
et la position du récepteur en façade
d’habitations. Une base de données
(DEUFRABASE) est née qui permet
en quelques clics de souris d’obtenir
des informations de base qui peuvent
être très utiles pour sélectionner le
revêtement le mieux adapté à une
situation particulière.
Ce projet a été initié par le laboratoire
central des Ponts et Chaussées avec
l’institut national de recherche sur les
transports et leur sécurité (INRETS),
Colas et Eiffage.
Base de donnée consultable sur le site :
http://deufrako.bast.de
Générateur de nuisances, le transport
des marchandises en ville participe
à la congestion de la voirie, à la
consommation d’énergie et aux
émissions de polluants atmosphériques
et au bruit. Il n’en demeure pas moins
que le transport de marchandises
en zone urbaine est nécessaire au
développement social, au dynamisme
commercial et économique de nos
villes. Il assure les besoins d’échanges