Echo Bruit
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
2
ème
partie
46
le magazine de l’environnement sonore
n° 123-124
03.2009
Le graphe ci-dessous illustre ce que peut être l’évolution des
niveaux sonores ambiants Leq22h-7h, mesurés ici sur 93
nuits, en un point en limite de Zone à Émergence Réglementée
d’une importante ICPE.
On peut y distinguer différentes périodes temporelles,
notées Ambiant 1 à Ambiant 6, qui couvrent 93 nuits de
mesurages. Chacune de ces périodes représente un mode de
fonctionnement homogène des installations.
L’amplitude de variation des Leq ambiants y est relativement
importante, y compris au sein d’une même configuration de
fonctionnement, puisqu’on constate un écart mini-maxi de
l’ordre 5 dB (A). On constate également une légère
augmentation des niveaux sonores au fil des périodes
temporelles.
Pour le même site, comparons les résultats obtenus en Leq
22h-7h, pour des niveaux sonores résiduels (installations à
l’arrêt, mesurages d’une durée cumulée de 30 jours) et pour
les niveaux sonores ambiants (installations en marche).
Le premier commentaire qu’on peut tirer d’une telle
comparaison est que lorsqu’on réalise un mesurage de
niveau sonore ambiant et de niveau sonore résiduel, on tire
aléatoirement des valeurs dans des populations plus ou
moins dispersées.
Dans ces conditions la détermination de l’émergence (niveau
sonore ambiant moins niveau sonore résiduel) à partir
d’un tel tirage aléatoire revêt une incertitude plus ou moins
importante, dépendante de la dispersion de chacune des
populations.
Il est donc pour le moins délicat de déterminer de manière
fiable une émergence de cette manière. En revanche,
une approche statistique, même relativement simple,
telle que l’examen des histogrammes cumulés des deux
populations, permet d’approcher une valeur de l’émergence
statistiquement représentative.
Quelques aspects méthodologiques
• Choix des emplacements de mesurage
Choisir les emplacements de mesurage n’est pas toujours
facile. Les critères de choix sont les suivants :
- accessibilité,
- disponibilité d’alimentation électrique,
- disponibilité de réseau informatique ou pour certains
systèmes, possibilité de transmission par ondes radio,
- sécurité (vandalisme),
- pertinence de l’emplacement par rapport à l’environnement
à caractériser : limite de propriété ou ZER…, représentativité
du champ sonore ambiant et du champ sonore résiduel.
Il serait toujours préférable de positionner un capteur chez les
riverains ou dans les ZER.
Mais ceci n’est pas toujours possible et il faut alors déterminer
un emplacement pertinent et représentatif de ce qu’on
souhaite caractériser.
Dans ce cas, comment être sûr de la relation existant entre les
niveaux sonores au point de mesurage et ceux qui existent
chez le riverain ? Si les sources de bruit de l’installation