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Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
1
ère
partie
40
le magazine de l’environnement sonore
Lyon, l’INRETS, le CSTB, l’ENTPE, Acoucité. Nous avons
également fait intervenir dans la genèse de ce projet les
demandes des principales villes importantes qui constituent
la communauté urbaine : Villeurbanne et Lyon. Ces deux villes
ont des services d’Hygiène et donc des personnels compétents
dans le domaine de l’acoustique.
La création de ce réseau a fédéré l’ensemble de ces acteurs
ce qui préfigure la mise en place d’un observatoire du bruit à
l’échelle de l’agglomération Lyonnaise. Association travaillant
sous convention avec le Grand Lyon, Acoucité joue ce rôle
d’Observatoire du bruit pour l’Agglomération.
Le propriétaire du projet est le Grand Lyon, le fournisseur est
01 dB, l’exploitation est confiée à l’association Acoucité. Nous
souhaitons partager cet outil en interne. L’idée est en effet
d’avoir des mesures, des éléments objectifs à transmettre au
public mais aussi d’apporter des informations aux services
opérationnels, en particulier, sur des projets sensibles au bruit.
On constate aujourd’hui que l’observatoire nous permet de
partager notre culture « bruit » avec d’autres services et avec
les partenaires extérieurs.
Nous avons un certain nombre de balises déployées sur
l’agglomération. Nous avons défini trois couronnes de densité
de population et réparti les balises sur ces trois couronnes. Les
répartitions sont également réalisées par types d’implantations
pour la multi exposition, pour les bruits très typés (autoroute,
voies ferrées, activités humaines en général…). Pour simplifier
le rapatriement des données nous utilisons la fibre optique
de régulation des feux de signalisation pour le trafic afin de
diminuer les coûts.
Demain
Nos prochains travaux vont avoir pour objet d’observer
si les données enregistrées par les balises coïncident
avec la cartographie, ou si elles peuvent apporter des
éléments complémentaires, et de repérer les endroits dans
l’agglomération qui paraissent intéressants à mesurer afin de
compléter la cartographie.
La collecte des données « info trafic », fonctionne actuellement
à l’aide de boucles électromagnétiques enfouies dans la
chaussée, et de caméras disposées sur le réseau routier. Ces
derniers surveillent et analysent l’état du trafic en flux continu
afin d’informer sur les congestions. L’idée est d’utiliser les
données fournies par les sonomètres pour interpréter l’état de
la circulation.
Nous sommes en cours de réflexion avec l’association Acoucité
sur une utilisation des éléments enregistrés afin d’élaborer
des fiches d’information à destination du grand public. Enfin,
nous souhaitons mettre au point des indicateurs de tendance
annuels comme ceux qui existent à Madrid et à Bruxelles. Cela
nous permettra de nous rendre compte si l’on va dans le bon
sens ou si en fait le bruit global augmente.
n
QUESTIONS DE LA SALLE
Julie VALLET, Grand lyon
J’aimerais savoir si les personnes qui visitent les sites Internet
des villes de Madrid et de Bruxelles sont nombreuses et si elles
demandent des informations complémentaires.
Léopoldo BALLARIN, B&K Madrid
Pour Madrid, je n’ai pas les données précises mais c’est une
section du site qui est très visitée et l’on a des demandes tous
les jours, mais je ne sais pas combien.
Georges DELISSE, IBGE, Région Bruxelles Capitale
J’ai malheureusement la même réponse à donner pour
Bruxelles, je n’ai pas vraiment de retour par rapport au nombre
de personnes qui visitent notre site. Par contre je reçois
régulièrement des demandes de compléments d’informations
par certains « passionnés » qui souhaitent davantage
d’informations que ce que l’on peut trouver sur le site.
Pascal VALENTIN, MEDDAT, mission Bruit
Quel est le statut des observatoires de Madrid et Bruxelles par
rapport aux autorités compétentes dans leur pays notamment
en ce qui concerne la cartographie du bruit.
Êtes-vous des organismes indépendants des autorités
compétentes ou avez-vous des relations avec elles et si oui de
quelle nature ?
Georges DELISSE
Les choses sont un peu compliquées en Belgique car l’on
doit publier une cartographie par État. Actuellement la
Région Bruxelloise publie sa propre cartographie validée
éventuellement par des mesures de bruit et un service au
niveau fédéral est chargé de rassembler les différentes
cartographies, de la région Flamande et de la régionWallonne.
Notre administration a bien un statut d’administration et pas
de bureau privé.
Léopoldo BALLARIN
Le propriétaire du réseau de surveillance du bruit à Madrid est
la municipalité. C’est elle qui communique avec le ministère
de l’environnement mais c’est une communication sans aucun
compromis ou obligation.
Eric GASTINE, Soldata
On voit une certaine avance des pays européens comme
l’Espagne ou la Belgique. N’y aurait-il pas avantage à tirer
partie d’un « savoir-faire » qui est déjà déployé dans ces pays
plutôt que de réinventer ou reconstruire quelque chose qui
existe déjà ?