Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
1
ère
partie
41
le magazine de l’environnement sonore
Bruno VINCENT, Acoucité
C’est l’idée que nous avions eue en 2000 sur l’agglomération
lyonnaise et qui a été soutenue par l’ADEME. Une des
premières démarches a été, en effet, en 2001 de rencontrer
les responsables de la Ville de Madrid pour découvrir leur
expérience en terme de réseau.
En 2002, nous avons publié un guide où nous avons repris
les grands invariants des observatoires existants (Madrid
et Athènes). Ce guide — comme tout guide — vieillit très
rapidement mais, les invariants repérés et le travail de nos
groupes d’experts mis en place au niveau national sur Lyon et
qui regroupait une trentaine de personnes a permis de dégager
des principes que l’on retrouve dans les observatoires qui se
développent actuellement. Je pense par exemple au principe de
typologie, démarche raisonnée qui amène à sélectionner des
territoires sur lesquels il peut être jugé pertinent d’implanter
des balises. Cela est repris dans les Observatoires qui se
mettent en place actuellement.
Thierry DUBUIS, SPPPI Côte d’Opale Flandres
À Lyon, il y a une structure de type SPPPI, le SPIRAL et je suis
étonné qu’il ne figure pas parmi vos partenaires. Le SPIRAL
est une Initiative du Ministère de l’Environnement, sorte de
Grenelle Local permanent de l’environnement, qui rassemble
les cinq collèges : industriels, collectivités, associations,
salariés et service de l’État qui a compétence dans tous les
domaines de l’environnement.
Julie VALLET
Le SPIRAL a plutôt vocation à s’occuper des risques industriels
et de l’air. C’est une démarche plutôt localisée. Mais la liste
que j’ai présentée n’est pas exhaustive on pourrait faire le
détail ensemble si vous le souhaitez.
Thierry DUBUIS, SPPPI Côte d’Opale Flandres
Le sénateur Philippe RICHERT dans son rapport sur l’avenir
des réseaux de surveillance de la qualité de l’air (février 2007)
suggérait d’ailleurs que ceux-ci s’occupent également du bruit.
Peut-on avoir quelques éléments d’information de la part du
ministère ?…
Pascal VALENTIN
L’essentiel de la réponse est contenu dans les travaux du
COMOP qui est consultable sur le site du ministère. Des
observatoires existent dans certaines villes, dans certaines
régions. Ils ont des domaines de compétence assez proches.
Vous faisiez allusion aux observatoires de l’air… Effectivement
les sources de pollutions sont pour le moins assez proches
puisque l’on retrouve pour l’essentiel les grands axes de
transport et les industries. La réflexion est en cours sur ce
point. L’État s’est fixé pour objectif d’inciter à la création
d’observatoires dans les grandes agglomérations. Nous
n’avons pas fait le choix comme pour les observatoires de la
qualité de l’air de les rendre obligatoire pour l’instant. Nous
explorons les pistes qui sont offertes et au fur et à mesure de
l’état d’avancement de ces observatoires bruit nous verrons s’il
y a lieu de les encadrer d’avantage.
Bruno VINCENT
Sur l’agglomération Lyonnaise, à titre illustratif, en 2002,
nous avons pris contact avec les réseaux de qualité de l’air
ne serait-ce que pour avoir une logique d’économie en ligne
d’implantation des réseaux de mesure du bruit. On sait, somme
toute, que l’une des complexités des réseaux permanents
de mesure du bruit, c’est l’implantation des balises et en
l’occurrence leur alimentation en électricité et leur connexion
sur le réseau pour transmettre les données.
Très naturellement on s’est orienté dans le cadre d’une
convention « off » avec le réseau qualité de l’air vers
l’implantation d’un certain nombre de balises communes
qualité de l’air et bruit sur l’agglomération Lyonnaise.
n