Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
1
ère
partie
39
le magazine de l’environnement sonore
bruit est identique, la perception en est différente. Il faut donc
intégrer ce phénomène à la démarche d’observatoire.
• Nous réfléchissons à la
production statistique de données
.
Par exemple, au traitement des données en relation avec les
paramètres météorologiques.
Il faut se poser la question de taux de disponibilité, de taux de
représentativité des informations que l’on diffuse.
• En terme de stratégie de développement d’un réseau, il faut
enfin avoir un
double angle d’approche
.
Le réseau est évidemment ancré dans le territoire et le site
de mesure sera représentatif du secteur dans lequel on
l’implante. Néanmoins, on peut aussi avoir une réflexion sur
la typologie d’exposition. Ainsi, ce point peut apporter de
l’information pour des contextes relativement similaires que
l’on trouve à d’autres endroits de l’agglomération ou de la
région. On pourra alors notamment au travers d’approches
plus qualitatives donner des informations et toucher un public
plus large.
n
Le réseau permanent de mesure
du bruit du Grand Lyon
Julie VALLET,
Communauté urbaine du Grand Lyon
Un petit historique…
En 2002, le Grand Lyon a réfléchi à la faisabilité
de la mise en place d’un réseau de mesure avec
l’aide de l’association Acoucité.
En 2004, une commande politique a été passée et les premiers
groupes de travail ont démarré pour définir exactement les
besoins.
En 2005, nous avons lancé la procédure de marché.
En 2006, nous avons attaqué la phase « pilote » avec la
pose des premières balises et du système d’information.
L’exploitation en est confiée à l’association Acoucité.
En 2008, nous avons déployé d’autres balises du réseau et
nous essayons d’optimiser le transfert d’information.
Pour la phase à venir, nous allons continuer à déployer
des balises sur le territoire de l’agglomération, essayer de
rapprocher la mesure et la cartographie et aller vers des
actions de communication. Pour l’instant, nous n’avons pas
d’information à disposition du public d’une manière très large
via Internet.
Pourquoi mettre en place un réseau de mesure du
bruit ?
En 2002, nous avons fait une enquête de perception du cadre
de vie et l’on s’est rendu compte que 30 % des habitants
estimaient que le niveau de bruit dans leur logement était
« plutôt important » ou « très important ». Une gêne était
donc exprimée par la population. En outre pour 40 % d’entre
eux, les nuisances avaient empiré au cours des dix dernières
années. Nous avons ainsi mesuré qu’il y avait une demande de
la population. Pouvoir mesurer ce qui se passait sur le terrain
était donc une approche nécessaire et complémentaire à la
cartographie.
Cette approche qualitative nous permet de combler les
problématiques soulevées par la cartographie. Cela permet de
réaliser la moyenne annuelle, de bien prendre en compte les
événements, deprendreenconsidération lepublicqui fait davantage
confiance à lamesure qu’au calcul. Au final, c’est une thématique «
subjective » que nous rendons « objective » par lamesure. C’est un
outil qui permet, en outre, d’avoir une réactivité politique.
Une concentration de compétences à l’origine du
projet de réseau
Sur la région lyonnaise nous avons de nombreuses
concentrations de compétences en particulier avec le Grand