Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
1
ère
partie
25
le magazine de l’environnement sonore
Comment favoriser l’accès à
l’information aux riverains des
aéroports ?
L’exemple de « VITRAIL » mis en
place par Aéroports de Paris
Bertrand BARBO,
Aéroports de Paris
Aéroports de Paris s’appuie sur un réseau un peu
plus large que ceux de Lyon ou de Strasbourg
puisque nous gérons 40 stations réparties sur six plates-
formes : Charles-de-Gaulle, le Bourget, Orly, Pontoise-
Cormeille, Toussu-le-Noble et l’héliport d’Issy-les-Moulineaux.
Le réseau répond à toutes les normes de qualité : ISO 9001,
accréditation « COFRAC » et homologation ministérielle selon
les préconisations de l’ACNUSA.
Nous utilisons les techniques présentées précédemment et
réalisons des mesures du bruit en continu sur ces différents
aéroports l’aide de 40 capteurs (diapo ci-dessus) avec en
parallèle l’enregistrement des trajectoires. La mesure de bruit
est couplée avec la trajectoire. On implémente ces données
avec les données des bases « avions » qui permettent de
connaître le type d’avion concerné mais également le type de
moteur. Une base de données centrale nous permet d’avoir
des données couplées et de connaître l’origine des bruits.
À partir de ces informations, ADP développe des outils de
communication notamment « Vitrail » pour : VIsualisation des
TRajectoires des Avions et des Informations en Ligne.
Vitrail permet de voir les trajectoires des avions en temps
légèrement différé (30 minutes) et de faire un retour sur les
trente jours précédents.
Le système permet de voir les trajectoires défiler en vitesse
normale ou accélérée et d’avoir des informations sur l’appareil,
la trajectoire, la vitesse et l’altitude de l’avion. Grâce à toutes
ces informations, on accède un premier niveau d’explications.
Des compléments d’informations de la DGAC sont possibles
par l’intermédiaire de la mission environnement.
Les niveaux de bruit en fonction des survols des avions sont
aussi disponibles. Deux stations peuvent être affichées
simultanément.
Une spécificité : le déploiement de « Vitrail » dans
les communes
« Vitrail » était jusqu’à peu exclusivement accessible
dans les maisons de l’environnement de Charles-de-
Gaulle et d’Orly. La population survolée est cependant
très dispersée et éloignée. Les riverains sont concernés
par le bruit mais également par les survols et le respect des
trajectoires. Ainsi, même lorsque l’avion est loin de l’aéroport
- jusqu’à 20 à 30 kilomètres - certains riverains sont encore
incommodés et se plaignent.
Fatalement, venir consulter cet outil d’information dans
les maisons de l’environnement n’est pas facile, surtout en
Région parisienne. ADP et la DGAC ont donc mis en place
un protocole permettant de déporter « Vitrail » dans les
communes afin que les riverains aient accès plus facilement
à l’information. Treize communes (diapo ci-dessus) ont
répondu à ce jour, auxquelles s’ajoute l’ACNUSA qui possède
également cet outil dans ses locaux.