Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
1
ère
partie
21
le magazine de l’environnement sonore
Aujourd’hui, il existe deux grands concepts, deux philosophies
complémentaires, en matière de surveillance acoustique.
On a, d’un côté, des
systèmes « métrologiques »
qui
permettent une approche contractuelle et avec lesquels il est
possible de réaliser des mesures précises et homologuées.
On les utilise notamment pour faire des contrôles , voire de la
répression. Ils peuvent aussi servir à valider ou à recaler des
calculs cartographiques.
D’un autre côté, avec Internet et l’accès à l’information, on
assiste à l’essor des
systèmes « informatifs »
via le WEB qui
permettent d’aller vers des applications multiples, prémices
des observatoires. Ils donnent des tendances, indiquent des
niveaux et informent le public.
Comment fonctionne un réseau de surveillance ?
Les stations de mesures sont reliées directement à un serveur
à l’aide du réseau Internet soit par réseau sans fil soit par
liaison ADSL classique. Les données sont ensuite transférées
vers une base de données.
Le principe d’un système de monitoring consiste pour
l’utilisateur averti :
• à administrer le système. Cela peut se faire simplement en
étant connecté sur Internet sans être localisé physiquement à
proximité du système.
• à exploiter les données proprement dites en réalisant soit
une analyse fine soit des analyses statistiques.
• à éditer des rapports ou à publier des informations sur le
WEB.
Grâce à Internet, l’utilisateur peut, aujourd’hui, depuis chez
lui, avoir accès à l’ensemble du système et travailler de façon
déportée.
À titre d’information, pour une communication transparente
avec le public, dans certains pays, il est autorisé de fournir la
trajectoire des avions, en temps légèrement différé toutefois
(typiquement d’un quart d’heure) pour des raisons de sécurité.
Le flux d’information étant continu on peut avoir au sein d’un
système de surveillance à la fois les trajectoires, le niveau de
bruit et l’accès aux informations en temps quasi réel par le
plaignant. Ainsi, un riverain d’aéroport qui entend un bruit
gênant peut aller sur Internet et voir apparaître les données
décalées d’une dizaine de minutes concernant l’événement et
comprendre les phénomènes en jeu.
On arrive actuellement à une certaine maturité, en tout cas
« technologique », des capacités de communiquer
l’information pour tous et en permanence.
On peut publier des résultats, faire des statistiques, analyser
des tendances. Les aéroports ont été les pionniers en la
matière. Ils ont permis d’élargir les réseaux de surveillance à
des domaines très variés. Maintenant, dans le milieu urbain,
il est possible de surveiller tous les bruits qui impactent les
citoyens (bruits des transports, bruits de chantiers, bruits de
loisirs, bruits industriels). On peut obtenir des cartes de bruit
« multi-applications » et également étudier les contributions
respectives des différentes sources sonores.