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Echo Bruit
n° 121
06.2008
Avions
g
Transports : avions
63
le magazine de l’environnement sonore
Cette enquête aborde plusieurs thèmes :
• L’image du transport aérien (et plus
particulièrement, les évocations autour
des termes « charter », « lowcost »)
• Les critères de choix de destination
pour un déplacement par avion (quelle
est la place du prix dans la décision ?)
• Les nuisances et la pollution du
transport aérien : comment sont-elles
perçues ? Quelle est leur importance
dans la décision de voyager ?
• La sécurité et la sûreté (et plus
particulièrement, l’opinion quant aux
mesures de contrôle telles que l’emport
de liquides en cabine).
Pour certains thèmes, déjà abordés en
2006, l’évolution des réponses permet
de mesurer dans quelle mesure l’image
de l’aviation civile s’est modifiée.
Ainsi, comme en 2006, le transport
aérien est considéré comme porteur de
nuisances par 8 personnes sur 10.
Sur les trois sources de nuisances
évoquées, on notera qu’en 2007, c’est
le CO2 et l’effet de serre qui sont cités
comme 1
er
facteur de nuisances (43 %
de citations contre 30 % en 2006), puis
le bruit qui était classé en 1
er
en 2006
(32 % en 2007 contre 40 % en 2006) et
en dernier la pollution de l’air (25 % en
2007 et 30 % en 2006).
6 personnes sur 10 déc larent
qu‘elles ont en tête la préoccupation
« environnement » quand elles doivent
choisir leur mode de transport sur une
destination desservie par le train ou
l’avion.
Également 6 personnes sur 10 se
disent prêtes à financer des projets
environnementaux en payant un
supplément sur le prix de leur billet
d’avion. 20 % refusent de payer
(essentiellement parce que c’est déjà
assez cher comme ça (7 %) ou qu’elles
estiment que ce n’est pas à elles de
payer (3 %) et 21 % ne savent pas ou ne
se sentent pas concernées (ne prennent
pas l’avion). Sur la base d’un billet
de l’association d’annuler une décision
par laquelle l’État a refusé de prendre un
arrêté visant à interdire tout décollage et
tout atterrissage de nuit, sur l’aéroport
de Roissy-Charles-de-Gaulle. Le Conseil
d’État indiquait que les mesures
prises afin de réduire les nuisances
sonores générées par des aéronefs
doivent tenir compte des spécificités
de l’aéroport concerné ainsi que des
coûts et avantages engendrés par ces
restrictions.
Ainsi, une interdiction
complète des mouvements nocturnes
d’aéronefs sur cette plate-forme
aurait des conséquences négatives
importantes à la fois sur l’activité de
l’aéroport et sur l’activité économique
nationale.

Selon l’association, les 160 vols de nuit
qui ont lieu à Roissy entre 22 heures et 6
heures sont essentiellement des vols de
fret, qui pourraient être transférés vers
d’autres plateformes où l’urbanisation
est plus faible. Elle rappelle que le
Gouvernement s’était engagé en 1997
à plafonner à 55 millions le nombre de
passagers à l’aéroport de Roissy, alors
qu’il atteint actuellement 60 millions.
*Conseil d’État, n° 297301, 26 octobre
2007, Association de défense contre les
nuisances aériennes (Advocnar)
www.advocnar.fr
n
Une sensibilité croissante
des passagers à la dimension
environnementale
En 2007, pour la deuxième année consécutive, la
Direction des Affaires Stratégiques et Techniques de
la Direction Générale de l’Aviation Civile a fait réaliser
une enquête* sur l’image et l’opinion des Français à
l’égard de l’aviation civile.