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Echo Bruit
n° 120
03.2008
g
Santé
56
le magazine de l’environnement sonore
Prête-moi tes
oreilles, je te
dirai qui tu es…
Reconnaître des personnes, des objets
ou des animaux par le son qu’ils
émettent constitue une compétence
importante pour notre survie et relève
pour la plupart d’entre nous d’un acquis.
Des objets similaires peuvent toutefois
émettre des sons très dissemblables,
mais nous sommes capables de les
interpréter grâce à des indices subtils.
Des scient i f iques br i tanniques,
soutenus par le Biotechnology and
Biological Sciences Research Council
(BBSRC), se sont penchés sur cette
capacité de l’oreille et du cerveau
humains à agir de concert pour nous
aider à comprendre notre environnement
acoustique. Ils ont constaté que la
partie du cerveau responsable du
traitement du son, le cortex auditif, est
adaptée à chaque individu en fonction
du monde qui l’entoure. Il semble
ainsi que nous apprenons au cours de
notre vie à localiser et à identifier des
sons différents selon nos expériences.
la circulation routière ; autrement dit,
l’effet ne dépend pas de l’origine du
bruit mais de son niveau sonore.
Ces recherches montrent que le
passage nocturne des avions peut
affecter instantanément la pression
sanguine et augmenter le risque
d’hyper tension.

Des recherches
précédentes ef fectuées par le
consortium HYENA ont révélé que
les personnes ayant vécu pendant
au moins cinq ans dans l’axe d’un
aéroport international présentaient un
risque plus important d’hypertension
que les personnes habitant des zones
plus calmes.
Les scientifiques envisagent à présent
d’étudier si l’exposition conjointe au
bruit et à la pollution de l’air augmente
les risques de cardiopathies.
Le projet HYENA a été financé dans le
cadre du domaine thématique « Qualité
de la vie et gestion des ressources du
vivant » du cinquième programme-
cadre.
Pour de plus amples informations,
consulter : 

 www.hyena.eu.com
n
« Y’en a marre du tintamarre des
pollueurs de sons. Tue-tête ne
tuera pas les tympans trépidants.
Non au carnage sonore, les oreilles
ont la rage »,
scande Juliette Le Gall,
22 ans, l’une des lauréates du concours
Trimédias 2008.
Depuis six ans, la Mutuelle atlantique
en partenariat avec Hit West, Dipp,
la Bouche d’Air et la FNAC invite les
jeunes de Loire-Atlantique à parler de
santé aux autres jeunes, en partant du
principe qu’entre 15 et 25 ans, on écoute
plus volontiers la parole des copains
que les conseils des parents. Pour
inciter au dialogue et à la créativité, la
Mutuelle organise un concours, doté de
prix cadeaux de 400
à 200
.
Ce concours destiné aux jeunes de
15 à 25 ans qui souhaitent prendre la
parole et mettre leur talent au service
de la prévention a choisi de s’intéresser
cette année aux risques auditifs.
Que de chose à dire mais comment le
dire sans moraliser, ni démoraliser !
Les jeunes pouvaient au choix créer
un visuel, rédiger un texte ou bien
composer un scénario de cour t-
métrage. Les résultats de cette 6e
édition prouvent que les jeunes sont
conscients du risque lié au bruit
excessif. 98 projets ont été présentés
cette année, avec une prédilection pour
les images (77 visuels).
Les œuvres gagnantes vont servir
de supports pour la campagne de
prévention 2008 de la Mutuelle
Atlantique. Ainsi, les textes ont été
transformés en spots radio, les visuels
sont devenus des cartes postales et
les scénarios ont permis de créer des
courts métrages.
Palmarès : Le premier prix texte a été
décerné à Juliette Le Gall. Le 2
e
à Fabien
Brohan (24 ans) et le 3
e
à Julie Cassard
(18 ans).
En catégorie scénario : 1
er
prix Charles
Ayats (23 ans), 2
e
Sophie Boucherie (21
ans).
1
er
prix image : Romain Prouteau (20
ans). 2
e
Hyacynthe Le Rolland (21 ans).
www.mutuelle-atlantique.fr/
n
Les jeunes ne sont pas sourds
aux décibels