Echo Bruit
n° 120
03.2008
g
Santé
le magazine de l’environnement sonore
Guide de prévention des risques
auditifs dans la pratique de la
musique acoustique
Tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître
l’existence d’un risque auditif lié à la production de la
musique, même non amplifiée. Pour prévenir celui-ci,
sans le dramatiser, une même information doit être
mise à la disposition de tous, musiciens-interprètes,
enseignants, techniciens et gestionnaires. C’est
l’objet du guide de prévention du risque auditif que
vient d’éditer l’Association Française des Orchestres.
Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre du programme
de prévention sur les altérations de la santé chez
les personnels d’orchestres, qui consiste en outre à
proposer des sessions de formation professionnelle
sur les thèmes de la prévention des risques auditifs et
des troubles musculo-squelettiques.
Les solutions sont à la fois individuelles et collectives,
personnelles et organisationnelles. Les acteurs
intervenant dans la production musicale ont une
responsabilité dans la
maîtrise des niveaux
sonores notamment
au travers de la
récente transposition
en droit français
de l a d i rec t i ve
européenne relative
à la protection des
travailleurs contre
le bruit qui impose
l a ma î t r i se des
niveaux sonores et
la prise de mesures
de prévention. Les trois thèmes principaux développés
dans cet ouvrage — Comprendre la charge sonore
inhérente à la musique, connaître le fonctionnement de
l’oreille, s’intéresser enfin aux moyens de la prévention
—devraient permettre aux acteurs du secteur d’exercer
leur métier sans se mettre en danger et sans faire courir
de risques auditifs aux autres.
Il sera distribué à l’ensemble des personnels musicaux
et d’encadrement des orchestres. Il s’adresse plus
largement aux acteurs du spectacle vivant ainsi qu’au
grand public. Il sera consultable sur le site Internet de
l’association.
Le présent ouvrage est le premier d’une série sur la
prévention des pathologies les plus répandues parmi
les musiciens.
Prix : 8
€
— 48 pages
Éditions : AFO éditions
ISBN : 2-9519593-4-6
Pour en savoir plus :
www.france-orchestres.com
ENQUETE
Selon une enquête portant sur les pratiques et représentation du sommeil
chez les adultes de 25 à 45 ans réalisée par l’Institut BVA auprès de 1004
personnes courant décembre,
47 %
des personnes interrogées déclarent
être dérangées pendant leur sommeil par des bruits à l’intérieur de la maison
(25 %) ou à l’extérieur (21 %) ou encore par leur partenaire de lit (20 %). Les
insomniaques sont plus dérangés que les autres par ces bruits (58 %).
Pour en savoir plus…
www.inpes.sante.fr
travail, ce bruit a un impact direct sur
leur santé, au travers…
• d’une modification du comportement
(stress, agressivité,…) pour 58 %,
• d’une dégradation de l’audition
(sifflements, bourdonnement,…) pour
36 %,
• de répercussions sur l’état de santé
général (maux de tête,…) pour 29 %,
En corollaire, la question de la prise
en charge du bruit au travail se pose,
avec là encore, une gestion adaptée à
chaque secteur :
Ainsi, alors que l’usage de protections
auditives dans l’industrie/BTP est
généralisé (72 %), il paraît peu réaliste
dans les autres branches (besoin de
communiquer avec les autres). En
outre, si la majorité des travailleurs
de l’industrie/BTP bénéficie d’un
dépistage auditif (62 %), les secteurs
du commerce et de l’administration
sont plus en retrait (respectivement
20 % et 25 % seulement d’accès à un
dépistage). Néanmoins, des solutions
semblent possibles : un actif sur deux
considère ainsi que l’on peut réduire
le bruit à sa source pour supprimer/
atténuer la gêne subie.
L’information sur le bruit au
travail reste encore à améliorer
Le niveau d’information perçu est
relativement partiel : seuls 59 % se
disent suffisamment informés sur ce
problème (davantage dans l’industrie/
BTP – 68%). À l’exception de l’industrie/
BTP, les séances d’ information-
sensibilisation sur le bruit au travail
sont encore confidentielles.
Enfin, le bruit en dehors du travail
touche plus de 40 % des individus,
voire plus de 50 % chez les hommes de
moins de 35 ans. Les pratiques à risque
sont : les concerts, festivals, les boîtes
de nuit mais aussi l’écoute « nomade »
* Étude réalisée via l’Express®, l’omnibus
téléphonique d’Ipsos, avec interviews
assistées par ordinateur multimédia
(C.A.T.I.) auprès d’un Quota représentatif
de la population française de 1 613
individus âgés de 18 ans et plus exerçant
une activité professionnelle.
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VIENT DE PARAÎTRE
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