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Echo Bruit
n° 120
03.2008
Routes
g
Transports
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le magazine de l’environnement sonore
Le cadre de vie de près d’un demi-million
de Franciliens a été significativement
amélioré grâce à un programme de
diminution des nuisances ferroviaires
lancé il y a cinq ans par Transilien SNCF,
avec l’aide financière de l’État et de la
Région Ile-de-France. Ce programme
touche aujourd’hui à sa fin, ce qui
permet d’en tirer le bilan.
Dans le cadre des politiques de
réduction du bruit menées notamment
par le Conseil Régional d’Ile-de-France
et ses partenaires, différentes méthodes
sont mises en œuvre pour réduire les
nuisances sonores et protéger les
Franciliens : la pose de murs anti-bruit
et la couverture de voies notamment.
Une autre solution efficace a été
utilisée pour diminuer les nuisances
sonores ferroviaires en Ile-de-France :
le remplacement des semelles de frein
en fonte des trains par des semelles
en matériau composite. Les semelles
de frein en fonte entraînent, en effet,
une dégradation des roues acier avec
la formation d’aspérités lors des
opérations de freinage, ce qui a pour
effet d’augmenter le bruit généré par
le contact roue-rail lors du roulement
des trains. Les recherches ont montré
que le fait de remplacer les semelles
en fonte par des semelles en matériau
composite réduit de manière importante
ce phénomène de dégradation et permet
donc de diminuer les niveaux de bruit
dans l’environnement généré par les
passages des trains en circulation.
Les rames à un niveau du Transilien
SNCF sont équipées de semelles de
frein en matériau composite depuis déjà
de nombreuses années. En revanche,
les rames à deux niveaux, plus lourdes,
ne pouvaient pas jusqu’à présent
être modifiées, faute d’équipements
adéquats.
En 2003, une convention a été signée
entre la SNCF, l’État et la Région Ile-de-
France pour permettre le remplacement
des semelles de frein en fonte par des
semelles de frein en matériau composite
sur toutes les rames du RER C. Cette
première tranche s’est déroulée de
2003 à 2005. Elle a concerné 140 rames,
soit 600 voitures passagers (type Z2N).
Les opérations de remplacement des
semelles de frein ont eu lieu à l’atelier
SNCF de maintenance des Ardoines
(Val-de-Marne).
Le montant financier du programme a été
de360000euros, financésà50%par l’État
et à 50%par la Région Ile-de-France.
Les trains d’Ile-de-France
changent de semelles
Le 15 février 2008, Transilien SNCF et la Région Ile-de-
France ont présenté lors d’une conférence de presse
les résultats du programme 2003-2008 d’équipement
des trains Transilien SNCF en dispositifs anti-bruit.
Deux types de solutions existent pour améliorer la
qualité de surface des rails et des roues : le meulage
acoustique des rails et la modification des organes de
freinage sur les roues.
Depuis la fin des années 90,
des semelles de freins adaptées
aux matériels lourds sont sur le
marché, la SNCF décide d’étudier la
possibilité d’en équiper ses rames
à deux niveaux (Z2N). La direction
de l’Ingénierie SNCF a décidé de
réaliser alors des simulations
pour vérifier l’intérêt de lancer un
programme d’équipement.
• En dessous de 40 km/h,
c’est le bruit des moteurs et des
ventilations qui domine
• Entre 40 et 300 km/h, c’est le
bruit généré par le contact roue-rail
qui est prépondérant
• Au-dessus de 300 km/h, c’est le
bruit aérodynamique qui l’emporte.
• Un TGV à 300 km/h, c’est 92
décibels à 25 mètres
• Un train de fret, c’est 88 décibels
à 25 mètres
• Une rame du RER C équipée de
semelles de frein en fonte, c’est 83
décibels à 17 mètres
• Une rame du RER C équipée de
semelles de frein composites, c’est
73 décibels à 17 mètres