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e parc des deux-roues à moteur en France (Figure 1)
comptait 2 480 000 véhicules en 2005. Il se compose
de deux grandes familles :
- les cyclomoteurs au nombre de 1 303 000, véhicu-
les de faible puissance, dont la cylindrée ne dépasse
pas 50 cm
3
pour une vitesse maximale de 45 km/h à la
construction ;
- les motocyclettes au nombre de 1 177 000 qui compren-
nent trois catégories de véhicules.
1. les motocyclettes légères (MTL) de cylindrée infé-
rieure à 125 cm
3
;
2. les motocyclettes limitées en puissance à 25 kilo-
watts (MTT1) ;
3. les motocyclettes de grosses cylindrées d’une puis-
sance supérieure à 25 kilowatts (MTT2).
On peut remarquer sur la figure 1 que les scooters (cyclo-
moteur caractérisé par des roues de faible diamètre) dont
la cylindrée est inférieure à 50 cm
3
représentent plus d’un
quart des véhicules.
En 2005, l’ensemble de ce parc de deux-roues motori-
sés constituait moins de 7% du parc automobile français
estimé à 36 millions de véhicules. En Europe, les deux-
roues motorisés représentent 11% du parc automobile [1].
Toutefois, malgré cette faible part dans le trafic global, il
est important de connaître l’émission acoustique de ces
véhicules, notamment pour les modéliser en milieu urbain
car ils suscitent de nombreuses plaintes [2], et ce mode
de transport est en progression.
L’émission acoustique des deux-roues motorisés est mal
connue. Les travaux de recherche récents sont assez rares.
Fig. 1 : Répartition du parc de deux-roues motorisés
en France (chiffre 2005). (1) scooters <50cm
3
,
(2)=cyclos traditionnels et à boîte mécanique
Les deux-roues ont été abordés dans le projet IMAGINE
[3] ou l’opération de recherche LCPC « Aménagement et
ambiances urbaines » [4] qui a montré que le modèle de
source monopolaire proposé par Favre [5] semble le plus
approprié pour ces véhicules et que le bruit d’origine méca-
nique est prépondérant.
Différentes expérimentations ont été menées ces derniè-
res années par les Laboratoires Régionaux des Ponts et
Chaussées sur des véhicules de cylindrées inférieure ou égale
à 125 cm
3
. Elles avaient pour objectifs d’évaluer l’influence de
paramètres comme la cylindrée, le kilomètre, la marque, l’al-
lure et en finalité arriver à établir des lois d’émission sonore.
Émission acoustique des deux-roues motorisés
1
ère
partie : Scooters et cyclomoteurs
Loïc Toussaint, Guillaume Dutilleux
ERA32 « Acoustique » LCPC
Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées
11, rue Jean Mentelin
67035 Strasbourg CEDEX 2
Hubert Lefevre
Laboratoire Régional des Ponts
et Chaussées de Clermont Ferrand
8-10, rue Palissy
63017 Clermont-Ferrand CEDEX 2
E-mail :
loic.toussaint@developpement-durable.gouv.fr
guillaume.dutilleux@developpement-durable.gouv.fr
hubert.lefevre@developpement-durable.gouv.fr
Résumé
Les deux-roues motorisés ont une place particulière dans le paysage sonore urbain.
Bien qu’ils représentent une faible part de la circulation routière et du niveau
sonore global engendré par une infrastructure, ils suscitent de nombreuses plaintes.
L’émission sonore de ces véhicules reste toutefois mal connue. Deux programmes
de recherche LCPC permettent d’y voir plus clair. Dans ce cadre, des cyclomoteurs
et des scooters de cylindrée variant de 50 à 125 cm
3
ont été étudiés au passage sur
piste à différentes allures de circulation. En première approximation, un scooter peut
être représenté par une source ponctuelle omnidirectionnelle. La hauteur de source
équivalente d’un véhicule est située proche du sol. À allure stabilisée, une loi de
puissance à deux parties : a x log
10
(V/V
ref
) + b où v est la vitesse, s’applique bien à
ces véhicules. En allure accélérée, on constate que la pente de la loi de puissance
tend vers zéro. Les véhicules de cylindrée 50 cm
3
et 125 cm
3
ont une signature
spectrale propre à chacun et se différencient fortement des véhicules légers en basses
et hautes fréquences
L