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Fig. 1 : Schéma de la procédure de test ASTM 1111 dit
d’« atténuation interzone », portant sur la performance
des plafonds acoustiques en espaces ouverts. Cette
procédure simule de manière aussi fidèle que possible
la configuration traditionnelle du « cubicle ».
L’expérience Nord Américaine des espaces
ouverts
De nombreux travaux ont été réalisés sur l’acoustique des
bureaux en espace ouvert et sur les mesures à prescrire
pour de tels environnements. La pratique de l’open space
étant très répandue aux US, une grande partie de ces
travaux y a été effectuée. Ceci a donné lieu à la mise en
place de plusieurs normes, créées à l’initiative de l’ASTM,
(American Society for Testing and Materials). L’ASTM a, au
cours des quatre dernières décennies, proposé une série
de méthodes de test pour évaluer les caractéristiques
acoustiques d’un open space. La méthode de test princi-
pale s’attache à ce qui a été baptisé « l’atténuation inte-
rzone ». Il peut s’agir de l’atténuation interzone du plafond,
ou de celle du mobilier utilisé en tant qu’écran acoustique
ou encore de celle du son réfléchi par les parois vertica-
les du local et par les meubles [1-3].
Fig. 2 : Schéma d’organisation des normes ASTM concernant
l’acoustique des espaces ouverts. ASTM E 1130 est le
pendant in situ des cinq autres, qui traitent essentiellement
de mesures de performance en laboratoire
Au sein du système ASTM [4-6], ces normes consti -
tuent un cadre visant à créer des conditions acoustiques
acceptables dans les espaces ouverts. Les équivalents
européens de ces normes n’existent pas à ce jour, alors
que les espaces ouverts se banalisent, notamment en
France. Des efforts sont nécessaires pour fournir aux
professionnels des méthodologies et des mesures perti-
nentes dans le cadre de la conception acoustique des
espaces ouverts.
Exemple de bureau ouvert aménagé selon le principe
du « cubicle », c’est-à-dire de postes de travail
entourés d’écrans plus ou moins hauts
La principale source de gêne dans les espaces ouverts
est la voix provenant des postes de travail voisins [7].
C’est pourquoi, la prise en considération des propriétés
de la voix est essentielle. Les niveaux ainsi que la direc-
tivité de la voix du locuteur ont été étudiés par Warnock
et Chu [8,9].
Si plusieurs indices de mesure de l’intelligibilité du discours
existent à ce jour, leur trait commun est que la bande de
fréquence entre 500 et 5 000 Hz est d’une importance
prépondérante.
Acoustique des espaces ouverts : Science et pratique