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correspondant à un pic fréquentiel est détectée au niveau
des microphones, le même pic est émis en opposition de
phases par l’écouteur créant, par sommation, l’annulation
du Larsen (figure 21).
Fig. 21 : Schéma descriptif du fonctionnement de
l’anti-Larsen adaptatif en opposition de phases
Afin de contrôler le signal émis, un filtre analyse en continu
le signal émis et adapte le niveau du signal anti-Larsen
afin de limiter les artéfacts.
Pratiquement, ce traitement de signal permet d’apporter
un niveau d’amplification plus important, notamment sur
les fréquences aiguës, sans être gêné par un problème de
Larsen. Il est particulièrement intéressant pour les appa-
reillages dits « ouverts », lorsque le conduit auditif n’est
pas fermé par un embout ou une coque.
Réducteur de bruits
Les bruits captés par les microphones des appareils subis-
sent les mêmes amplifications que les signaux de parole.
Leur amplification peut devenir extrêmement gênante et
perturbante pour la bonne intelligibilité du sujet appa-
reillé. La bonne adaptation des paramètres de compres-
sion permet de réduire les effets néfastes du bruit. En
complément de cela, les processeurs actuels proposent
différentes méthodes et stratégies permettant l’élimina-
tion des bruits non-vocaux et l’amélioration du rapport
signal/bruit.
Fig. 22 : Signal de parole et de bruit avec leur
enveloppe fréquentielle respective
Il existe différents indices permettant la détection de
bruit, comparé à de la musique ou de la parole. Parmi
ceux-ci, on retrouve des spectres fréquentiels particu-
liers, et ce principalement au niveau de l’enveloppe du son.
La fréquence et l’amplitude de cette enveloppe donnent
de précieux indices sur la nature du signal capté par les
microphones (figure 22).
L’amplitude et la phase des différentes fréquences compo-
sant le son sont aussi des paramètres important à cette
détection. Dans le cas de bruit, et contrairement à la
parole par exemple, ces paramètres sont aléatoires dans
le temps et permettent une identification aisée du signal
[9]. La différenciation bruit/parole est ainsi un élément
fiable et performant dans les processeurs qui équipent les
aides auditives de dernière génération [10].
Si le processeur « détecte » un bruit non vocal, des actions
automatiques de réduction de gain peuvent alors s’appli-
quer. De nombreux paramètres influent sur l’efficacité de
ces systèmes de réduction de bruit, en particulier :
La rapidité d’action
La figure 23 correspond à l’action de réduction d’un même
bruit avec des délais d’actions différents, tant au niveau
du début de l’action de réduction de bruit que de l’action
de réduction proprement dite. La partie gauche de chaque
base temps correspond au signal amplifié sans réducteur
de bruit, la partie droite au signal avec réduction de bruit.
Les différences d’action sur le plan temporel sont impor-
tantes (plusieurs secondes), ce qui modifie évidemment
l’effet réel de ces traitements d’un point de vue perceptif
dans les situations bruyantes de la vie quotidienne.
Fig. 23 : Action de réduction de bruit pour
trois aides auditives différentes
L’importance de la diminution de gain
Différents niveaux de réduction sont possibles (de 0 à
24 dB) et paramétrables lors des réglages de l’aide audi-
tive. La figure 24 illustre un exemple de différentiel d’ac-
tion appliqué sur un bruit.
Fig. 24 : Signal amplifié par une aide auditive, sans
réducteur de bruit (1), avec réducteur de
bruit réglé à 6 dB (2) et à 12 dB (3)
Les évolutions techniques des aides auditives