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sur les fréquences graves, pour qui la fermeture du conduit
peut entraîner des effets d’occlusion gênants, notamment
résonances et otophonies.
Les écouteurs déportés
Ils reposent sur le même principe que les contours d’oreilles
avec une variante essentielle : l’écouteur est déporté dans
le conduit auditif et intégré soit dans un dôme ouvert, soit
dans un embout sur mesure (figures 5 et 6). L’intérêt de ces
systèmes réside justement dans ce placement de l’écou-
teur qui évite au signal amplifié le passage dans un tube
étroit avant sa diffusion dans le conduit auditif.
Fig. 5 : Aide auditive de type écouteur déporté
Fig. 6 : Éléments d’une aide auditive de type écouteur déporté
Les intra-auriculaires
Tous les composants sont placés dans une coque réalisée
sur mesure après numérisation de l’empreinte de l’oreille.
Ces intra-auriculaires se déclinent dans différentes tailles :
l’intra-conque, l’intra-canal et l’intra semi-profond (le plus
utilisé). Outre la discrétion, l’un des intérêts de ces systè-
mes repose sur le positionnement du microphone dans
le conduit auditif externe, donc à un emplacement « plus
proche du naturel » que dans d’autres types d’aides audi-
tives (figures 7 et 8).
Fig. 7 : Aide auditive de type intra-auriculaire
Fig. 8 : Les différentes modèles d’intra-auriculaires
Les lunettes acoustiques
Le principe est le même que les contours d’oreilles ou
systèmes ouverts, les composants étant placés dans la
branche de lunettes (figure 9).
Fig. 9 : Aide auditive de type lunette acoustique
Les systèmes implantés
En plus des aides conventionnelles utilisant pour transduc-
teur un écouteur et redonnant le signal acoustique dans
le conduit auditif, d’autres types d’aides auditives exis-
tent, permettant de transmettre le « message » auditif à
d’autres niveaux du système et ce grâce à un autre type
de transducteur. Parmi ces systèmes implantés (car plus
intégrés) nous retrouvons :
Les implants à ancrage osseux
Ceux-ci sont indiqués dans le cas de surdités de transmis-
sion. Dans ce type de pertes auditives, le signal acous-
tique est naturellement mal transmis à l’oreille interne.
La conduction osseuse permet, par la mise en vibration
de la mastoïde, de stimuler directement l’oreille interne.
L’ancrage osseux nécessite la mise en place chirurgicale
d’une vis dans la mastoïde sur laquelle vient se positionner
la partie externe de l’aide auditive (figure 10). L’indication
de ces implants à ancrage osseux s’est étendue aux copho-
ses unilatérales. [2] Dans cette situation, l’oreille cophoti-
que ne peut être appareillée « conventionnellement ». La
mise en place d’une aide auditive à ancrage osseux de ce
côté permet alors de restaurer une captation bilatérale
Fig. 10 : Implant à ancrage osseux
Les évolutions techniques des aides auditives