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- Captation du son environnant,
- Amplification adaptée du signal,
- Transmission,
- Transfert des informations dans la dynamique auditive
résiduelle du champ auditif du sujet appareillé.
En première intention, on peut dire qu’il s’agit là d’un «ampli-
ficateur adapté». L’adaptation de ces appareils est l’œu-
vre de professionnels spécialement formés pour cette
tâche ; ce sont les audioprothésistes.
Schématiquement, une aide auditive comporte :
- Un microphone qui permet de capter le signal environnant
le patient (signal acoustique mécanique) et de le convertir
en un signal électrique qui pourra être traité par la suite.
Les microphones des appareils actuels (nous verrons
l’intérêt de multi microphones) sont des microphones à
électrets. Ceux-ci ont la particularité d’être petits et bien
adaptés pour capter les fréquences particulières de la
voix. Ces microphones se composent d’un diaphragme
ayant une charge permanente et d’une « backplate »,
plaque métallique conductrice. Le son entrant dans le
microphone entraîne la vibration et un léger mouvement
du diaphragme. Compte tenu de sa charge, la tension sur
la backplate varie en fonction du son pénétrant dans le
micro. Cette variation de tension sera la sortie de notre
microphone (figure 1).
Fig. 1 : Schéma d’un microphone à électrets
- Un convertisseur Analogique/Numérique qui va se char-
ger de transformer le signal provenant du microphone, en
un signal numérique pouvant être analysé et modifié.
- Un DSP (Digital Signal Processing) qui va traiter le signal
de façon à l’adapter aux besoins du patient et de propo-
ser un signal possédant le meilleur rapport signal/bruit
(SNR). Les différents traitements effectués par ce proces-
seur seront détaillés dans la partie suivante.
- Le signal ainsi traité peut être, selon l’aide auditive consi-
dérée, converti à nouveau en un signal analogique ou rester
dans le domaine fréquentiel afin d’être envoyé aux élec-
trodes d’un implant cochléaire, comme nous le verrons
par la suite. En dehors du cas de l’implant cochléaire,
le signal est à nouveau converti en un signal analogique
et vient stimuler le système auditif du patient par l’inter-
médiaire d’un transducteur adapté et différent suivant la
perte auditive du patient. Celui-ci est le plus souvent un
écouteur qui va influer sur le niveau de sortie maximum
et le gain de l’appareil (figure 2).
Fig. 2 : Schéma d’une aide auditive classique numérique
Les appareils sont alimentés à l’aide de piles de différents
volumes. Elles répondent à des besoins et consomma-
tions différents suivant la puissance et le type d’appareil.
Depuis peu, certains fabricants proposent des appareils
rechargeables, pouvant fonctionner sur piles « classi-
ques » ou sur accumulateurs, beaucoup plus pratiques
pour l’utilisateur.
Les systèmes conventionnels
Il existe différents types d’aides auditives conventionnel-
les, de présentation et d’indication différentes.
Les contours d’oreilles
Les microphones, microprocesseurs et écouteur sont
intégrés dans un boîtier qui se positionne sur le pavillon.
Un embout réalisé sur mesure constitue l’interface avec
l’oreille, le signal amplifié parvenant à l’oreille par un
tube intégré dans l’embout et relié à la sortie de l’écou-
teur (figure 3).
Fig. 3 : Aide auditive de type contour d’oreille
Fig. 4 : Aide auditive de type système ouvert
Les systèmes ouverts
Les systèmes ouverts correspondent à des « mini-contours
d’oreilles », équipés de tubes plus fins et s’adaptant dans
l’oreille non pas par un embout, mais par un système de
dôme « ouvert » évitant la fermeture du conduit auditif
(figure 4). Ils sont justement indiqués pour des sujets
porteurs de pertes auditives avec maintien de l’audition
Les évolutions techniques des aides auditives