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GENERALITES
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Actual i tés
Acoustique
&
Techniques n° 53
Les spectateurs dans un stade
produisent un bruit blanc
Lorsqu’on se trouve dans un stade fermé,
l’impression donnée par la «voix» de la
foule peut être comparée à une chute
d’eau ou au bruit d’une averse. C’est ce
que démontre Rémy Oddo, ingénieur du
Groupe d’acoustique de l’université de
Sherbrooke au Canada.
Selon lui, une foule en liesse émet une
sorte de bruit blanc filtré. En effet, il
semblerait qu’une certaine homogénéité
s’entende dans la prononciation des
syllabes caractéristiques «wé» et «yé»
émises lorsqu’un but est marqué.
L’explication viendrait du fait que lorsqu’on
hurle, la voix est naturellement plus aigüe
et par conséquent la fourchette de
variabilité des fréquences émises par la
voix humaine (entre 100 et 400 Hertz)
se trouve réduite considérablement et
permet ainsi l’uniformisation du bruit.
Renseignements :
Remy Oddo
GAUS
Université de Sherbrooke
Canada
E-mail : Remy.Oddo@USherbrooke.ca
http://www.gaus.gme.usherb.ca
A chaque paire d’oreilles, son
environnement sonore
Les chercheurs du groupe Auditory
Neuroscience de l’université d’Oxford
(GB) ont étudié la manière avec laquelle
l’oreille et le cortex auditif collaborent
pour permettre à l’individu de mieux
comprendre et de mieux s’adapter à
son environnement acoustique. Les
résultats démontrent que, pour chaque
personne, le cortex auditif interprète, de
façon unique, l’environnement sonore
transmis par l’oreille, en s’adaptant à
l’environnement particulier de cette
personne. En d’autres termes, si on
écoutait le monde qui nous entoure avec
les oreilles de son voisin, le monde nous
semblerait très différent et notre cerveau
aurait besoin de se réadapter à ce nouvel
environnement «inconnu».
Pour expl iquer ces résultats, les
chercheurs, dirigés par le Dr J.
Schnupp, s’appuient sur des notions très
fondamentales : la réponse du cortex
auditif n’est pas déterminée uniquement
par les propriétés acoustiques des sons
qu’il reçoit, comme la fréquence ou la
tonalité. Selon eux, elle est également
modulée par les propriétés statistiques du
paysage sonore environnant. L’intensité et
la tonalité des sons change constamment
autour de nous, et les changements
aléatoires de ces sons suivent une
régularité statistique. Par exemple, les
changements subtils et graduels sont
statistiquement plus réguliers que les
changements importants et/ou soudains.
Or, l’équipe du Dr Schnupp a démontré
que le cerveau humain est plus apte à
s’adapter aux changements graduels
de l’environnement acoustique (que l’on
retrouve à la fois dans la nature et les
compositions musicales).
Enfin, les derniers résultats démontrent
que les neurones auditifs eux-mêmes ne
sont pas différenciés et que l’ensemble
des neurones répond aux changements
des propriétés sonores : intensité,
fréquence et ton. Leurs travaux vont donc
maintenant chercher à identifier comment
ces mêmes neurones sont capables de
distinguer entre les différentes propriétés
sonores.
Source :
University of Oxford,
Department of physiology, anatomy and
genetics,
Le Gros Clark Building
South Parks Road
Oxford OX1 3QX
Angleterre
Tel. : +44 1865 272169
Fax : +44 1865 272420
http://www.ox.ac.uk
Le CSTB actualise son site internet
Depuis le 19 février, le nouveau site du
CSTB est en ligne. Outre un graphisme
plus actuel, il propose une nouvelle
arborescence.
Nouveau chapitre R&D Innovation
(nombreuses publications scientifiques
téléchargeables, sujets de thèses
en cours) ; mise à jour permanente
de l ’actual ité du CSTB en termes
de recherche, d’évaluat ions, de
compétences ou d’édition-formation ;
présentation de l’offre Evaluations du
CSTB plus claire ; actualité directement
visible sur la page d’accueil ; accès
direct aux Avis Techniques, possibilité de
personnalisation (flux RSS; bookmarks)…
Autant d’éléments qui caractérisent le
nouveau site Internet du CSTB, qui sera
amené à s’enrichir dans les prochains
mois.
Pour visiter le site : http://www.cstb.fr