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GENERALITES
Actual i tés
53
Acoustique
&
Techniques n° 53
Bruit des éoliennes :
l’Afsset recommande d’étudier la
situation au cas par cas
L’Afsset a publié en mars dernier son
rapport intitulé : «Impacts sanitaires
du bruit généré par les éoliennes».
L’Agence avait été saisie le 27 juin
2006 par les ministères en charge
de la santé et de l’environnement,
afin d’analyser les préconisations de
l’Académie nationale de médecine qui
avait recommandé, au mois de mars
précédent, l’implantation des éoliennes
à une distance minimale de 1 500 mètres
des habitations pour les machines de
puissance supérieure à 2,5 MW. Elle
avait également proposé d’appliquer aux
éoliennes la réglementation relative aux
Installations Classées pour la Protection
de l’Environnement (ICPE).
Les études menées pour le rapport
L’état des lieux national et mondial de
la filière éolienne réalisé par l’Afsset
montre que la France dispose d’une des
réglementations les plus protectrices
pour les riverains (décret 2006-1099
du 31 août 2006 relatif à la lutte contre
les bruits de voisinage).
Bien qu’il n’y ait pas de machine d’une
puissance supérieure à 2,5 MW pour le
moment en France, les niveaux de bruit
générés par les éoliennes déjà installées,
ont été évalués au moyen de campagnes
de mesures et de modélisations. En
parallèle, les Directions départementales
des affaires sanitaires et sociales
(DDASS) concernées par l’implantation
de parcs éoliens ont été consultées par
questionnaire (taux de réponse de 42 %).
Il s’agissait notamment d’identifier l’objet
et la nature des plaintes recensées, ainsi
que l’existence éventuelle de règles,
au niveau de chaque DDASS, pour
encadrer la distance entre parcs éoliens
et habitations.
Dans le cadre de l’expertise conduite
par l’Afsset, il apparaît que les émissions
sonores des éoliennes ne génèrent pas
de conséquences sanitaires directes
sur l’appareil auditif. Aucune donnée
sanitaire disponible ne permet d’observer
des effets liés à l’exposition aux basses
fréquences et aux infrasons générés
par ces machines. A l’intérieur des
habitations, fenêtres fermées, on ne
recense pas de nuisances - ou leurs
conséquences sont peu probables au
vu du niveau des bruits perçus.
En ce qui concerne l’exposition extérieure,
les émissions sonores des éoliennes
peuvent être à l’origine d’une gêne,
mais on remarque que la perception
d’un inconfort est souvent liée à une
perception négative des éoliennes dans
le paysage.
Les recommandations du groupe de
travail
Le groupe de travail réuni par l’Afsset
recommande de ne pas imposer
une distance d’espacement unique
entre parcs éoliens et habitations
riveraines. Dans la mesure où la
propagation des bruits dépend de
nombreux paramètres locaux comme
la topographie, la couverture végétale
et les conditions climatiques, le groupe
de travail préconise plutôt d’utiliser les
modélisations actuelles, suffisamment
précises pour évaluer au cas par cas,
lors des études d’impact, la distance
d’implantation adéquate permettant de
ne pas générer de nuisance sonore pour
les riverains des futures éoliennes.
Acettefin, legroupede travail recommande
d’établir un cahier des charges comprenant
plusieurs éléments techniques (paramètres
de modélisation, définition du périmètre
géographique de l’étude d’impact…) pour
permettre d’étudier systématiquement et
au cas par cas l’impact acoustique des
parcs éoliens.
Enfin, le groupe de travail préconise de
rendre la cartographie de la zone d’impact
des éoliennes disponible en mairie.
Dans le prolongement de ce rapport sur
le bruit des éoliennes, l’Afsset propose
d’approfondir les connaissances dans
le domaine de l’évaluation de la gêne
due aux bruits et plus particulièrement
aux basses fréquences, en inscrivant ce
thème dans son prochain Appel à Projet
de Recherche (APR).
Pour en savoir plus : http:// www.afsset.fr
La ville d’Issy-les-Moulineaux
s’éclaire à l’éolienne
Le 5 décembre, le maire d’Issy-les-
Moulineaux (92) et secrétaire d’Etat à
la Fonction publique, André Santini, n’a
pas caché son enthousiasme lors de
l’inauguration d’un lampadaire éolien
chemin de la Bertelotte, près de l’école
HQE Ernest Renan. Et pour cause : une
telle installation fait de cette ville une
collectivité pionnière dans l’installation
d’équipements de voirie durables.
Cet appareil, baptisé Windela, est
équipé d’un aérogénérateur vertical
doté de 6 pales. Sa conception assure un
fonctionnement silencieux et une totale
indépendance face à la direction du vent.
De plus, le candélabre est garanti pour
démarrer à faible vitesse (2,5 m/s) et
pour produire 600 W/h à 850 tours/
min. Haut de 7 m pour un poids total de
23 kg, il permet d’assurer un éclairage
uniforme sur une bande de 25 mètres
sur 6 en combinant énergie solaire et
force du vent. Au coeur du dispositif,
quatre batteries à haute performance
stockent l’énergie produite par cette
technologie hybride qui comprend un
aérogénérateur éolien et un panneau
photovoltaïque. Le mode d’éclairage et
les LED sélectionnés sont peu gourmands
en énergie. Par ailleurs, le dispositif exige
à peine quelques heures d’installation, ne
nécessite aucune maintenance et affiche
une longévité de dix ans.
Cette opération qui est une première
mondiale est entièrement financée par
le Conseil de quartier «Centre Ville -
Corentin Celton - Les Varennes d’Issy
Les Moulineaux.
Pour en savoir plus :
Expansion & Développement
23, rue d’Anjou
75008 Paris
http://www.windela.fr/