La parole est à …
5
Acoustique
&
Techniques n° 46-47
objectif contractuel, le bureau d’études a intérêt à tenir
compte d’une incertitude de + 2 ou 3 dB.
La prévision doit donner le résultat sans incertitude. On
aura bien besoin de celle-ci au moment de l’exploitation des
résultats de mesures.
Si les pièces écrites ne font pas mention d’une incertitude
à prendre en compte lors des mesures, la prévision doit
considérer l’objectif + 2 ou 3 dB, s’il s’agit d’un isolement, ou
– 2 ou - 3 dB, s’il s’agit d’un niveau à ne pas dépasser.
Le coût des prestations peut s’en ressentir, d’où les problèmes
rencontrés lorsque tous ne prennent pas cette précaution et
lorsque le maître d’ouvrage ne s’attache qu’au prix de son
bâtiment.
On peut perdre des affaires lorsqu’on fait son travail
sérieusement.
Il est certes intéressant de contrôler les écarts entre les
objectifs et les résultats de mesure, afin de vérifier le taux
de conformité. Pour un bureau d’études, il est encore plus
intéressant d’analyser les écarts entre les valeurs prévues
par les méthodes de calcul et les valeurs mesurées, afin
d’affiner la méthode de prévision et de faire la liste des détails
de mise en œuvre à vérifier tout particulièrement. Le bureau
d’étude doit mettre au point ses outils qui lui permettront de
« viser juste ».
En acoustique du bâtiment, il faut profiter de la possibilité de
faire des mesures a posteriori pour multiplier le nombre de
ces mesures et ne pas laisser dormir les résultats
Mathias Meisser , meisser@noos.fr
n
Les incertitudes en acoustique du bâtiment
Le point de vue d’un bureau d’études