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Acoustique
&
Techniques n° 46-47
la variété des sons entendus par les élèves au collège. Les
emplois de texte et d’onomatopées sont complémentaires :
l’un désigne la source et l’autre illustre le son. Les dessins
Figure 6 montrent plusieurs exemples d’onomatopées, de
mots, de phrases et/ou de texte en légende du dessin ou
intégrés dans la composition même du graphique. La “bulle”,
dont plusieurs exemples sont donnés Figure 7, est un procédé
issu de la bande dessinée pour intégrer du langage (voix
humaine) dans le dessin.
Les onomatopées traduisent un registre physique plus
technique, parlant du son produit par des objets et non
plus uniquement de la source, bien que celle-ci soit le plus
souvent désignée et représentée (Figure 8). La grande
diversité des onomatopées utilisées ou inventées par les
élèves montre que ceux-ci ont aussi une écoute très précise.
Les enfants observent non seulement des sources “objet”
mais différencient les sons qu’elles produisent. Nous pouvons
rappeler ici les catégories d’objet décrit Figure 5 : les
onomatopées associées aux objets y sont différentes selon
leur action, si ceux-ci tombent (« Boum », « Tap »), claquent
(« Bam », « clac ») ou grincent (« Iiii Iiii », « Crrr », « criii »).
Cette remarque vient appuyer le fait que pour “parler” de
phénomène sonore, il ne s’agit pas uniquement de décrire
mais de restituer : comment expérimenter une ambiance
sonore sans l’entendre, l’écouter ? L’usage d’onomatopées
permet alors de compléter le langage graphique ou écrit
des enfants jugé insuffisant pour décrire les sonorités des
phénomènes sonores.
Fig. 7 : Illustration de bulles symbolisant des voix, avec du texte ou des onomatopées
Fig. 6 : Exemple de titres et légendes : les mots désignent la source et les onomatopées leurs sons
Qualité des ambiances sonores liées aux usages de trois collèges :
Analyse des dessins d’élèves
Approfondissons…