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Acoustique
&
Techniques n° 44
Les coûts des mesures de sûreté et le
bruit généré par les aéroports nationaux
ont été à l’ordre du jour de la deuxième
réunion de la plate forme qui s’est
tenue à Berne. En ce qui concerne le
bruit, les discussions ont porté sur les
procédures de dédommagement des
personnes exposées aux nuisances et
sur le statut des divers fonds « Bruit »
gérés actuellement par les aéroports.
Les représentants de la Confédération
helvétique ont souligné que l’éventualité
d’affecter le produit de l’impôt sur le
kérosène à des mesures en faveur de
l’environnement, de la sécurité et de
la sûreté dans l’aviation sera étudiée
dans le cadre de la mise en œuvre du
Rapport sur la politique aéronautique.
De plus, Il a été précisé que le DETEC
(Département fédéral de l’environnement,
des transports, de l’énergie et de la
communication) avait mis sur pied un
groupe de travail chargé d’examiner
l’uniformisation pour tous les moyens
de transport (rail, route et aviation)
des procédures de dédommagement
des personnes exposées à un bruit
excessif.
Le groupe s’attache actuellement à
planifier les travaux. Les participants de
la « Plate-forme de l’aviation suisse » ont
également été informés de la nouvelle
solution présentée il y a deux semaines
par Unique et le canton de Zurich
concernant la gestion du fonds « Bruit »
de l’aéroport de Zurich.
Pour plus d’informations :
DETEC
Palais fédéral nord
Kochergasse 10
CH-3003 Berne
Suisse
Tél. : +41 31 322 21 11
Fax : +41 31 324 26 92
n
EUROPE
La ville de Strasbourg présente sa
Cité de la Musique et de la Danse
1998 : la ville de Strasbourg lançe
un concours d’architecture pour la
construction de son conservatoire
de musique. Celui-ci a été attribué à
l’architecte Henri Gaudin qui a conçu le
bâtiment comme une véritable « cité » se
déployant autour de deux patios grâce à
des circulations éclairées par de grandes
verrières.
Mai 2006: la Cité de la Musique et de la
Danse est née. Le bâtiment, résolument
tourné vers le fleuve, se protège de la
voie à grande circulation qui le longe par
une façade massive recouverte de grès
des Vosges qui rappelle la cathédrale
de Strasbourg dont on voit se profiler la
flèche à l’arrière plan. De plus, le toit en
cuivre oxydé du nouveau bâtiment fait
écho à celui de la célèbre nef.
Le bâtiment comprend, au rez-de-
chaussée, un auditorium de 500 places,
une salle d’orgue de 50 places ouverte
au public, un café, une bibliothèque, les
bureaux des écoles de musique de la ville
de Strasbourg… tandis que les autres
niveaux accueillent la centaine de salles
de cours du conservatoire à l’exception
du 4e étage réservé aux quatre studios
de danse.
L’acoustique du conservatoire
Sur le plan acoustique, la Cité de la
Musique et de la Danse se devait d’être
un lieu où chacun, musiciens et danseurs,
pouvait travailler sans se gêner. Il a fallu
prendre en compte les spécificités des
salles de répétition en groupe, des salles
d’orchestre. Il a fallu également prévoir
des traitements spécifiques pour des
salles accueillant des instruments
particuliers.
Ces conditions particulières ont abouti
à des choix de matériaux et systèmes
en fonction des pièces à isoler et d’un
meilleur compromis entre efficacité et
coût économique :
- des systèmes de doublage pour les
murs et cloisons séparatives ;
- des portes acoustiques intégrées dans
les cloisons ;
- des plafonds en plaques pleines ou
perforées ;
- des pièges à sons en entrée et sortie
des bouches d’aération ;
- des chapes flottantes indépendantes
sur les planchers.
L’auditorium et la grande salle d’orgue
ont reçu un traitement acoustique plus
poussé avec un plancher acoustique
monté sur des plots anti-vibratiles
à ressorts, des cloisons perforées
atténuant les basses fréquences, un
plafond acoustique présentant des
volumes et des formes qui permettent
une meilleure répartition du son.
BATIMENT
Photo 1 : Chantier de la cité de la
Musique et de la Danse (juillet 2005)
Photo 2 : La grande salle d’orgue, logée
dans un cône tronqué aux murs incurvés,
taillée « de gerbes de lignes souples
que l’on retrouve à l’extérieur »