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Spécial “10
e
anniversaire”
Acoustique
&
Techniques n° 42-43
1998 : quelques dates marquantes
5 et 6 janvier 1998 à Paris : Les journées «Ville et
acoustique»
Organisées avec le soutien des ministères en charge de
l’environnement et de l’éducation nationale, du CNRS, du
PREDIT, du CIDB et de la SFA, elles ont permis, d’une
part, de faire le bilan des actions de recherche PIR-<<Ville
sensible» et, d’autre part, de dégager les thèmes de
recherche à proposer sur la spécificité du bruit urbain aux
organismes incitateurs.
Il est ressorti de ces journées que la pluridisciplinarité des
équipes est un atout important pour aborder ce domaine
qui doit se distinguer des problématiques posées par les
infrastructures de transports ou les sites industriels.
C’est ainsi que pour répondre aux appels d’offre de
recherche, on assiste à des associations de compétences
entre les organismes qui travaillent habituellement sur le
bruit des infrastructures de transports (CSTB, INRETS,
LCPC, SNCF), les laboratoires universitaires d’acoustique
physique (LAM, LAUM, LMA…) et les structures de
recherche pluridisciplinaires telles que l’IRCAM, le LCPE
ou le LMRTE.
22 septembre 1998 : En ville, sans ma voiture
Parallèlement à la lutte contre le bruit, d’autres politiques
volontaristes comme l’aménagement de zones 30 ou
encore «En ville sans ma voiture» voient le jour. Ces actions
sont souvent menées pour des raisons plus générales,
en particulier une meilleure qualité de l’air. Elles montrent
ainsi la nécessité de réfléchir à la qualité environnementale
de façon globale.
A l’occasion de cette campagne qui a mobilisé la première
année de sa mise en place une quinzaine de villes en
France, on a pu observer que la ville n’est pas beaucoup
plus silencieuse, si on se place du point de vue de la
quantité d’énergie acoustique, mais qu’elle offre alors
des paysages sonores plus «Hi-Fi» suivant la définition
proposée par R.M. Schafer, instigateur du concept de
«soundscape» ou paysage sonore.
Ce concept a inspiré des architectes comme B. Delage
ou L. Hamayon, des musiciens comme P. Mariétan
ou N. Frize, des associations comme l’ACIRENE, des
chercheurs comme A. Moles ou A. Léobon et des
laboratoires de recherche comme le CRESSON, le CERMA
ou le GRECAU. Ils prônent tous, depuis plusieurs années,
une approche plus globale de l’environnement sonore
urbain qui prenne bien en compte l’aspect sensible.
Décembre 1998 à Paris: Les 2es Assises de la qualité
de l’environnement sonore
Durant ces journées, un état des lieux a été fait par les
différents acteurs confrontés à la gestion du bruit en ville.
En particulier, le bilan des retombées de la loi Bruit met
en avant les progrès significatifs du classement des voies
bruyantes, ce qui revient à établir une cartographie des
réseaux routiers et ferrés à l’échelle nationale y compris
en zone urbaine.
Si l’objectif n° 1 de cette action reste la définition
des valeurs d’isolement de façades, la richesse des
informations accumulées devrait permettre de les utiliser
pour mieux définir les politiques de planification urbaine
(schémas directeurs, PDU, PAZ…).
Les recherches se multiplient
Les 3es Assises de la qualité de l’environnement sonore
se sont tenues à Angers en septembre 2001. Elles ont
permis de faire le point sur les dernières recherches en
cours dans le domaine de l’environnement sonore urbain.
En particulier, les résultats de celles retenues dans le
cadre du PREDIT 2 ont été présentés et un atelier a été
consacré aux ambiances sonores urbaines.
Il y a été abordé ce qui fait l’originalité des études qui sont
menées par les équipes françaises dans ce domaine. Ainsi
elles cherchent à savoir comment évaluer les dimensions
qualitatives de perception, de représentation, de
Entendre la ville, hier, aujourd’hui, demain…