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Spécial “10
e
anniversaire”
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Acoustique
&
Techniques n° 42-43
1000 Hz. Le spectre comporte aussi des composantes
fines en basse fréquence (octaves 32 Hz à 125 Hz). Son
niveau de puissance acoustique Lw (en dB (A), en dB par
bande de fréquence, etc…) varie de façon complexe en
fonction des paramètres de construction (conception,
fabrication, entretien), et des paramètres d’utilisation :
régime moteur, charge moteur, vitesse et accélération
véhicule.
Cette source sonore globale est décomposable en
sources de bruit élémentaires, celles qui sont liées au
groupe motopropulseur (ou bruit mécanique), et celles
qui sont liées au bruit de contact pneu-chaussée (ou bruit
de roulement) (tableau 3). Chaque source élémentaire est
à son tour une juxtaposition de sources de bruit « plus
élémentaires ».
Ces sources peuvent être acoustiquement et/ou
mécaniquement couplées. Le travail de réduction de bruit
peut se faire sur la cause de l’excitation, sur son transfert,
ou sur son rayonnement. La figure 3 donne l’exemple du
bloc-moteur, la figure 4 celui d’un véhicule avec l’ensemble
de ses sources de bruit mécanique principales.
Pour insonoriser les véhicules, il suffisait au départ
d’agir sur la source principale (l’échappement). Mais
depuis les années 1980, d’autres sources sont devenues
également dominantes, et il a fallu développer une
démarche « concevoir silencieux » qui est désormais
largement pratiquée dans l’industrie automobile, même
si des travaux sont encore à poursuivre dans certains
domaines, qu’il s’agisse des outils ou des technologies.
Ce processus concerne le cycle de développement (cycle
« en V »), l’élaboration de cahier des charges acoustiques
et de cahier des charges techniques, le travail au niveau
des composants, des systèmes véhicule, de la synthèse
véhicule, les traitements acoustiques (préventif, curatif),
la modélisation et la simulation pour la compréhension
des systèmes en basse fréquence, en moyenne et haute
fréquence, le recalage et la caractérisation expérimentale
par métrologie et traitement du signal, pour l’identification
des systèmes acoustiques, enfin le choix et l’optimisation
des concepts d’architecture et de systèmes.
Cette démarche aboutit à hiérarchiser les sources les plus
émergentes, intervenir sur l’excitation (pression cylindre,
géométrie, tolérance géométrique, masse, raideur, état
de surface), traiter les transferts et les rayonnements (par
l’isolement, l’amortissement, l’absorption), éventuellement
supprimer les sources.
Tabl. 3 : Liste des diverses sources élémentaires d’un véhicule routier
Fig. 3 : Analyse de la source élémentaire « bloc-moteur »
(doc. Renault Trucks)
Fig. 4 : Positionnement de diverses sources élémentaires par
rapport à un critère à satisfaire (doc. Renault Trucks)
L’acoustique des véhicules routiers