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Echo Bruit
n° 131
12.2010
g
Santé
58
le magazine de l’environnement sonore
dans l’utilisation de la technique des
« battements binauraux » : écouter
deux sons très proches mais de
fréquence différente dans chaque
oreille aurait un effet sur le rythme
des ondes cérébrales, provoquant
une forme de transe. Jamais prouvée
scientifiquement, cette technique
semble surtout provoquer un effet
placebo chez l’auditeur.
D’après Etienne Apaire, président de
la Mission interministérielle de lutte
contre la drogue et la toxicomanie
(Mildt) interrogé par Le Parisien, il
semblerait que ces extraits sonores
ne semblent pas créer de dépendance.
Pour l’instant leur interdiction n’est pas
à l’ordre du jour.
n
Quand le mobile
s’adapte aux
malentendants
Pour faciliter l’usage du téléphone
portable aux personnes souffrant
de problèmes d’audition, l’institut
des technologies numériques (IDMT)
travaille sur un système directement
intégré aux combinés. Celui-ci,
développé dans le cadre du projet
Speech-Improved Telephony, sépare
les signaux sonores en plusieurs
fréquences que l’individu peut ajuster
en fonction de ses besoins. C’est-à-
dire profiter d’une communication en
Une vidéo et un tract éducatif ciblant les
jeunes qui écoutent de la musique à un
haut volume sonore ont été créés par
l’Institut Ida (Danemark). L’objectif est
de provoquer une prise de conscience
du fait que la musique écoutée à
volume élevé peut engendrer des
pertes auditives irréversibles.
La campagne proposée par Ida a été
inspirée par Deborah Von Haspburg,
professeur d’audiologie à l’Université
du Tennessee. Alors qu’elle prenait le
bus à Copenhague, elle s’est assise à
côté d’un jeune écoutant de la musique
très fort sur son baladeur. Puisqu’elle
ne pouvait pas communiquer avec lui
en danois, Deborah Von Hapsburg a
esquissé un dessin de cellules ciliées
endommagées et le lui a donné. Elle fut
contente de constater que l’adolescent
enleva ses écouteurs après avoir vu son
dessin.
« Au travers de partenariats avec des
professionnels de l’audition et des
universités, nous visons à mettre en
place une campagne de fond pour
éduquer ces jeunes. Nous espérons
que chacun puisse participer ne
serait-ce qu’en distribuant un tract ou
en envoyant un lien vers notre vidéo »
,
déclare la directrice de l’Institut Ida Lise
Lotte Bundesen.
Pour en savoir plus :
www.idainstitute.com
n
La nouvelle drogue en vogue chez les
jeunes ? Un son. Exit les drogues qui
s’ingèrent, se fument ou s’injectent,
désormais les jeunes Américains
util iseraient leurs oreilles pour
se droguer.
L’« i-dosing »
, est un
stupéfiant numérique qui consiste à
écouter une musique qui fait entrer
en transe. Plusieurs sites internet
vendent des fréquences sonores de
quinze à trente minutes qui, selon
les administrateurs, permettent de
produire toutes sortes de sensations,
de la relaxation à la concentration en
passant par les hallucinations.
Ces fichiers audio s’écoutent allongé,
de préférence dans le noir. L’auditeur
plonge alors dans une symphonie
de sons saturés, proches d’un
bourdonnement. Le secret réside
Une vidéo sur les risques de
déficience auditive
Le son qui fait planer…