n° 131
12.2010
g
Écho des villes
le magazine de l’environnement sonore
Echo Bruit
largement suffisant dans les parcs,
où l’on doit circuler au pas (5 km/h).
L’autre modèle atteint les 40 km/h, et
peut donc facilement s’intégrer dans
le trafic, lorsqu’il s’agit de sortir des
parcs pour s’occuper d’autres espaces
verts. Mais quelle que soit l’allure, ce
qui ne change pas, c’est l’absence
totale de bruit. « Les gens sont parfois
surpris car ils ne nous entendent pas
arriver », constate Philippe Basting,
contremaître, qui trouve ces nouvelles
camionnettes bien plus confortables
et totalement adaptées aux besoins du
SEVE.
Ces engins coûtent jusqu’à 40 000 Fr
suisse pièce. De nouvelles acquisitions
sont envisagées pour la fin de 2011.
L’ensemble des 34 véhicules utilisés
dans les parcs, dont une partie
fonctionne au diesel, le reste étant
d’anciens modèles électriques devrait
ainsi être renouvelé d’ici à quelques
années.
n
L’exposition « Dijon vu par… » ne se
regardait pas, elle s’écoutait. Christian
Sébille, directeur de Césaré — centre
national de création musicale de Reims
— a ouvert grand ses oreilles et posé ses
micros en plusieurs endroits de Dijon
et a restitué jusqu’à fin septembre les
sons dans une mise en scène baptisée
«Miniature#10-Dijon 2010». Il a fait de
Dijon son territoire de recherche pour
composer. Trois espaces de perception
étaient proposés : dans l’escalier
Gabriel, le salon Apollon et la salle des
États. Vingt haut-parleurs et quatre
casques restituaient et dispersaient
les sons réalistes (bus, pas, interviews,
oiseaux…) qu’il a captés dans les
rues, sur les places. Un écran tactile
permettait d’emmener le visiteur vers
un voyage sonore de son choix.
La
visite démarrait dans l’escalier Gabriel,
avec une ambiance sonore de la ville.
Captés à plusieurs moments de la
journée et au fil des saisons, les sons
de la rue étaient restitués par des
haut-parleurs. Arrivé dans le salon
Apollon, le visiteur pouvait choisir, sur
un ordinateur, plusieurs ambiances
sonores et musicales accompagnées
de courts témoignages d’habitants
racontant leur intimité liée à un lieu.
Sur le seuil de la salle des États, il était
ensuite convié à prendre un casque
dans lequel une ambiance de pas était
diffusée…
Ainsi, Christian Sébille réduit en
quelques minutes sur quelques mètres
carrés des ambiances sonores en
jouant de cette compression temporelle
et spatiale. Le son remplit l’espace
d’une présence fictive qui interpelle.
L’artiste est habitué à cet exercice :
l’installation de Dijon est la dixième du
genre après, ces dernières années, le
château de Bussy-Rabutin et les villes
de Besançon et de la Charité-sur-Loire.
Un petit guide mode d’emploi Miniature
Dijon vu par… était proposé aux visiteurs.
L’exposition était visible jusqu’au 28
septembre à l’escalier Gabriel, salon
Apollon du Palais des Ducs.
Pour en savoir plus :
www.cdmc.asso.fr
n
EXPOSITION
Miniatures sonores à DIJON
Bruit et vibrations dus
aux tramways : émission
et perception
Coordination scientifique :
Marie-Agnès Pallas – Chrystèle
Philipps-Bertin – Marc Maldonado
Un des avantages
environnementaux du
tramway souvent mis
en avant est le relatif «
silence » qu’il procure
c omp a r a t i v eme n t
aux autres moyens
d e
t r a n s p o r t s
publics. Cependant,
on cons ta te que
l ’ i n t r oduc t i on de
lignes de tramway peut
créer des situations
p a r t i c u l i è r e m e n t
gênantes pour les riverains. D’où la nécessité de
mieux connaître les circonstances à l’origine des
réactions négatives des riverains, afin de mieux
prendre en compte la perception et les effets du bruit
et des vibrations dans les projets futurs, ainsi que dans
l’élaboration de réglementations adaptées au cas du
bruit des tramways.
Cet te recherche propose deux approches
complémentaires du bruit et des vibrations engendrés
par la circulation des tramways :
• une approche physique, qui a permis une
caractérisation fine du bruit et des vibrations émis par
le tramway ;
• une approche psychosociologique qui s’est
intéressée à la perception de ces bruits et vibrations et
à l’évaluation de la gêne qu’ils peuvent provoquer chez
les riverains.
La démarche suivie inclut le recueil et l’analyse de
données expérimentales détaillées (mesures, enquête).
Des modèles sont développés en matière d’émission
acoustique, de vibration et de gêne. Ils permettent
d’élargir la portée des résultats scientifiques, et de les
restituer en conclusion dans un contexte opérationnel
et réglementaire.
15,24 € TTC
ISBN : 978-2-85 782-678-1
www.lavoisier.fr/
VIENT DE PARAÎTRE
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