Page 7 - base

Version HTML de base

Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Actualités
5
le magazine de l’environnement sonore
habitants des espaces ruraux isolés
se disent plus gênés par les bruits liés
au bricolage et au jardinage (11 %,
pour 6 % en moyenne) quand ceux
des agglomérations de plus de 30 000
habitants sont plus sensibles que les
autres aux bruits liés aux déplacements
dans l’immeuble (11 % à Paris, Lyon,
Marseille et 13 % dans les autres pôles
urbains, pour rappelons-le, 5 % en
moyenne).
Enfin, parmi les bruits liés aux activités,
ce sont les travaux et chantiers qui
gênent le plus les Français (31 %),
loin devant le dépôt et ramassage
des ordures (9 %), les activités
industrielles ou artisanales (5 %), les
activités des bars, restaurants, salles
de spectacles et discothèques (4 %),
et le fonctionnement de certains
équipements individuels ou collectifs
des bâtiments (4 %). Parmi les activités
qui gênent le moins les Français on
retrouve celles liées à l’élevage (2 %),
les équipements sportifs, scolaires et
de loisirs (1 %) et enfin, les commerces
(1 %). À noter que près d’un Français
sur 2 ne s’est pas positionné sur la
question, ce qui peut laisser penser
qu’une grande partie d’entre eux se
sent plutôt préservée des bruits liés
aux activités.
Les étudiants se montrent parti-
culièrement sensibles aux bruits
liés aux travaux et chantiers (56 %),
de même que les Français qui ont
emménagé dans leur logement il y a
moins d’un an (43 %). Le dépôt et le
ramassage des ordures sont toujours
positionnés après les travaux dans le
classement des bruits liés aux activités
les plus gênants mais ils sont plus
fréquemment cités par les habitants
des pôles urbains de plus de 30 000
habitants (18 %) et les personnes
habitant en appartement (13 %) que
par les autres.
Au total, les nuisances sonores qui
gênent le plus les Français semblent
davantage venir de l’extérieur des
habitations que de l’intérieur.
Des nuisances sonores
particulièrement dérangeantes
en journée et chez soi
La sensibilité au bruit est d’ailleurs plus
forte chez soi que sur son lieu de travail
ou dans ses déplacements. Le domicile
apparaît comme un lieu de refuge où
l’on ne veut pas être dérangé, et où l’on
se montre donc plus facilement gêné
par le bruit… des autres. Ainsi, à la
question « trouvez-vous les nuisances
sonores plus dérangeantes, à votre
domicile, dans vos trajets quotidiens
ou sur votre lieu de travail ? », 50 %
des Français trouvent les nuisances
sonores plus gênantes à leur domicile,
16 % dans leurs trajets quotidiens
et 11 % sur leur lieu de travail (23 %
sont sans opinion). Si l’on considère la
population active, les proportions sont
sensiblement les mêmes, mais le lieu
de travail passe en deuxième position :
domicile (47 %), lieu de travail (18 %) et
trajets quotidiens (15 %).
Pour un Français sur 2, les bruits sont
jugés plus dérangeants en journée que la
nuit, quand un Français sur 4 seulement
pense l’inverse (le reste n’arrivant pas à
se positionner). Les locataires du secteur
social se disent plus gênés par le bruit
la nuit que la moyenne (34 %) mais
considèrent quand même en majorité
que les bruits en journée sont les plus
dérangeants (52 %).
Enfin, concernant les caractéristiques
des bruits les plus gênants, les Français
se montrent plus sensibles aux bruits
intenses répétés qu’au bruit de fond
permanent, auquel il est certainement
plus facile de s’habituer : 50 % se disent
davantage gênés par les premiers (63 %
des Parisiens et 57 % des personnes
vivant en appartement) quand 29 %
sont au contraire davantage gênés
par le bruit de fond et 21 % sont sans
opinion.
Sondage réalisé les 10 et 11 mai 2010
pour le Ministère de l’Écologie, de
l’Énergie, du Développement durable
et de la Mer auprès d’un échantillon
de 1 000 personnes représentatif de
l’ensemble de la population âgée de 18
ans et plus, interrogée en face à face à
leur domicile.
Pour en savoir plus :
www.tns-sofres.com/_assets/
files/2010.06.29-nuisances-sonores.pdf
n